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Florilège de citations

Il faut décider vite sinon je sais ce qui va se passer. On va être confronté à un tas d’experts et de comités qui vont donner leur avis bien entendu négatif. Sans compter les procédures légales qui sont une vraie partie de plaisir

Yvan Mayeur lors de la présentation du projet de piétonnier 2 janvier 2014, RTBF Info,

 

Malheureusement, la Région n’a pas doté notre ville de suffisamment de capteurs pour savoir exactement quel est l’impact de la circulation en terme environnemental

Yvan Mayeur, lors de l’émission #M sur BX1, 1er mars 2016.

 

Bruxelles Les Bains et le piétonnier ne vont-ils pas se faire concurrence ?
Je ne pense pas que cela fera double emploi. Nous avons fait le pari d’un Bruxelles qui n’arrête jamais et où il se passe tout le temps des choses. Plus il y a d’évènements, mieux c’est ! Et je ne crois pas que l’un ou l’autre se fera phagocyter. Ce sont des événements complémentaires, ils vont créer un effet d’entraînement. L’idée, c’est qu’il y ait toujours quelque chose à faire à Bruxelles« .

Philippe Close (PS), échevin du Tourisme Interview du 22 juin 2015 dans La Libre

 

Pourquoi le Pentagone ne pourrait pas être reconnu comme zone touristique, alors que Maasmechelen Village l’est?

Marion Lemesre, échevine du Commerce, Conseil communal du 9 février 2015.

 

« Le pouvoir, c’est de ne pas partager toute l’information et de la garder pour soi » 

268520_10152778967173580_711867604166918591_nRéponse d’Yvan Mayeur à la question : Les juristes de la Ville ont-ils réfléchi aux conséquences, si le Conseil d’Etat annule le plan de circulation ? (Conseil communal de la Ville de Bruxelles, le 23 février 2015)

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J’ai demandé aux sociétés privées, de manière informelle : Est-ce que vous seriez intéressées (sous-entendu : par la construction d’un parking); j’ai posé la question à 20 sociétés de parking et sur les 20 sociétés, il y en avait beaucoup qui étaient intéressées. (…) Il faut quand même d’abord voir si il y a de l’intérêt avant de lancer le dossier, c’est normal…

Els Ampe, Echevine de la Mobilité, lors de la rencontre avec les habitants à la Salle des Milices de l’Hôtel de Ville, le 09/12/2014.

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« Nous essayons aussi que les automobilistes qui pénètrent dans le Pentagone évitent au maximum les quartiers résidentiels ».

Els Ampe, dans un article de l’Avenir du 20 décembre 2013.

Donc, la Place du Jeu de Balle, Le Nouveau Marché aux Grains, la Place Rouppe et Yser-Les Quais ne sont pas des quartiers résidentiels, selon l’Echevine de la Mobilité.

Pourquoi le Pentagone ne pourrait pas être reconnu comme zone touristique alors que Maasmechelent Village l’est ?

Marion Lemesre, Conseil communal du 9 février 2015.

Alors, oui, je veux une concertation. Je veux dialoguer avec les gens. Je veux trouver des solutions pragmatiques. On ne peut pas rester inactif. Ce serait nier la réalité et nier la vie quotidienne des habitants des rues adjacentes. J’ai entendu les questions qui ont été posées. Oui, il faut plus de pédagogie et de concertation.

Yvan Mayeur, Bourgmestre de la Ville de Bruxelles, lors du Conseil communal du 01/12/2014.

Qu’entend exactement le Bourgmestre par «  pédagogie » ? Le supplément de 103.000€ voté au Conseil communal suivant pour la « Communication concernant le plan de Mobilité  (euh, de circulation) » ?
Pour ce qui est de la concertation, les citoyens l’attendent toujours…

S’agissant des parkings et de la Place du Jeu de Balle, je suis un amoureux des Marolles. (Réactions dans le public) …
Nous essayons de trouver une solution. Le parking en est-il une? Nous ne le savons pas. »

Yvan Mayeur, Bourgmestre de la Ville de Bruxelles, lors du Conseil communal du 01/12/2014.

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Je sais que dans les Marolles, la plupart des gens n’ont pas de voitures, mais je leur demande d’être solidaires avec ceux qui en ont une.

Els Ampe, au Café La Brocante, réunion d’information avec les habitants des Marolles, le 08/12/2014.

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Je sais que ce plan fait peur. C’est normal, parce que c’est nouveau et quand c’est nouveau, ça fait peur. 

Els Ampe répète cette phrase à chacune de ses rencontres avec les habitants, commerçants, sur les plateaux télés… s’inspirant peut-être, consciemment ou non, d’une technique de coaching assez simpliste où l’on sous-entend que le rejet de la nouveauté est fondé sur une peur irrationnelle plutôt que sur des arguments. Cette stratégie est généralement utilisée pour désamorcer, voire discréditer d’emblée toute critique, même constructive, d’un nouveau projet, d’une nouvelle méthode de travail, d’un nouveau chef d’entreprise…

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Une telle mesure apporterait un confort dans ce quartier et accroîtrait l’attractivité de ses logements, avec pour conséquence éventuelle l’arrivée d’habitants à meilleure capacité contributive. 

Marion Lemesre, Echevine du Commerce, au sujet du projet de parking sous la Place du Jeu de Balle, lors du Conseil communal du 27/11/2014. En langue de bois, «arrivée d’habitants à meilleure capacité contributive» signifie gentrification.

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D’abord je voudrais rappeler que tout le monde parle « des » Marolles alors qu’en fait, c’est « la » Marolle…

Fahouzia Hariche, échevine de l’Enseignement de la Ville de Bruxelles, dans l’émission Les « Experts » du 06/12/2014 sur Télé Bruxelles.

L’échevine de l’Enseignement a tort de vouloir jouer les professeurs : les deux existent mais désignent des quartiers différents.

En l’occurrence, si’ l’on parle de la Place du Jeu de Balle, il s’agit bien « des » Marolles, comme on peut le lire sur le site de la Ville de Bruxelles

Le quartier de « La Marolle » englobe la partie de la Ville qui est délimitée par la rue Haute, les remparts (actuellement, la petite ceinture) et l’arrière du Palais de Justice. (…)

« Les Marolles » au pluriel, symbolisent la partie sud du Pentagone. Sa place du Jeu de Balle est le point central.

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A suivre…

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142 ans : Ça se fête !

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142 ans

Le 15 mars 2015, le Vieux Marché fête… 142 ans de présence sur la place du Jeu de Balle !

De la veille jusqu’au samedi suivant, jour du printemps, c’est aussi l’occasion pour la Plateforme Marolles de célèbrer le caractère populaire du quartier, sa diversité sociale, son patrimoine… et bien sûr la victoire de la mobilisation contre les projets de parking souterrain et de « lifting » qui le menaçaient depuis quelques mois !

En quelques semaines (et sans le sou), des habitants, marchands et commerçants du quartier ont organisé une semaine de programmation à la fois cohérente et variée : plus de 20 concerts, un thé dansant, 10 expositions dans des commerces autour de la place, films trouvés aux puces ou tournés dans les Marolles, soirée spéciale autour du plan de mobilité de la Ville de Bruxelles, visites guidées dans le quartier, majorettes, animations, lectures de textes récents ou anciens liés aux Marolles, rencontres, écoutes sonores, ateliers pour adultes et enfants (création d’affiches, de cerfs-volants, sérigraphie, écriture, masques de carnaval à partir d’objets trouvés aux puces,…), etc.

Le programme et toutes les infos sur Plateforme Marolles




« Vous pouvez aller crier ailleurs »

Le 22 janvier, dans la salle de l’Ancienne Belgique, la Ville de Bruxelles dévoilait
les secrets de son piétonnier au public…

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C’est beaucoup dire que la Ville de Bruxelles présentait son projet ce soir-là, car les politiques présents au premier rang ne sont jamais montés sur scène, s’en sont allés pour la plupart avant la fin et ont laissé les membres du bureau d’études se débrouiller tout seuls avec le public (des citoyens, des électeurs)…

Dans la salle, plusieurs centaines de personnes, la plupart d’entre elles, mobilisées depuis plusieurs mois déjà ! Mobilisées contre ce piétonnier, trop grand, mal pensé et entouré d’un miniring aux conséquences environnementales dont on ne trouve trace nulle part dans les études (s’il y en a). Mobilisées aussi contre les parkings – conséquences du piétonnier trop grand et de la volonté politique d’attirer les automobilistes le plus près possible de la « zone confort ».

Mais du miniring et des parkings, il ne sera pas question : « On ne parle pas de ça » sera le seul mot d’ordre asséné par la modératrice du débat (quel débat ?) où de nombreuses questions seront posées, suivies de rares réponses et de nombreux silences, raclements de gorge, regards perdus et autres rappels à l’ordre de l’assistance…

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Et quand certains participants aux « ateliers » organisés par le bureau d’études s’étonneront que les sujets abordés ne soient pas repris dans la présentation, la réponse sera : C’est normal, après les ateliers, on est retournés dans la rue pour demander aux gens ce qu’ils en pensaient.

Précisons que l’étude se fonde sur des questions posées à 626 personnes prises au hasard dans la rue et que les groupes de travail étaient formés de 60 personnes dont la moitié n’habitent pas le quartier… Etrange méthodologie pour un projet qui se prétend le projet des Bruxellois.

Au fil des slides, le public sera bercé d’images de synthèses et de noms qui chantent aux oreilles: Vallée-confort, Mi-pente confort, Pentagone apaisé… On y croit !

De cette soirée, on retiendra enfin l’image d’Yvan Mayeur, Bourgmestre aux abonnés absents quoi que présent, s’éclipsant avant la fin, « comme un voleur » dira-t-on à juste titre sur TV Brussel… Sans oublier le mot de conclusion de la modératrice : un « Vous pouvez aller crier ailleurs » plein de morgue qui en dit long sur l’idée de la Démocratie qu’on se fait dans les allées du Pouvoir de la Ville de Bruxelles.

Mais tout n’est pas perdu : le bon peuple pourra choisir un nom au projet, sorte de petit hochet qu’on agite pour l’amuser. Vraiment c’est trop, il ne fallait pas !

On a hâte de connaître  la suite de ce feuilleton passionnant !

NB : Les études d’incidence du plan de circulation de la Ville lié à ce piétonnier ne sont toujours pas connues, si tant est qu’elles existent.

Consulter les divers documents sur le piétonnier sur le site de la Ville de Bruxelles

Lire ici le compte rendu de Raf Custers (en néerlandais)

UN PIÉTONNIER DÉSESPÉRÉMENT PRO-VOITURES…

 Nouveau Piétonnier




Parkings en chantier, arbres en danger !

Tous ceux qui habitent en ville le savent : les places et les rues bordées d’arbres contribuent au bien-être, à la détente, à la convivialité, mais aussi et surtout, ces « fabriques d’oxygène » jouent un rôle important dans la qualité de l’air que nous respirons. 

0P1800210Du reste, ils contribuent à donner de la vie aux quartiers, bien plus qu’on ne l’imagine… Dans son excellent Dictionnaire historique et anecdotique des rues de Bruxelles, Jean d’Osta raconte, au sujet de l’avenue de Stalingrad :

« Jusqu’au milieu des années 1940, elle était bordée de platanes, mais ils furent abattus à la demande de nombreux commerçants de l’avenue, affligés de l’assombrissement dont pâtissaient leurs vitrines à cause de ces grands arbres trop feuillus. Dénuée de sa parure, l’avenue paru laide et déserte… et la clientèle des magasins se raréfia encore. »

Voilà qui donne à réfléchir…

Qu’en est-il du projet qui nous occupe ? Les 4 places où sont prévus les parkings sont plantées d’arbres. Dans le cas de la Place du Nouveau Marché aux Grains et du Quai du Commerce, il s’agit d’arbres à hautes tiges, en l’occurrence, des platanes.

Qu’adviendrait-il de ces arbres, si la Ville de Bruxelles s’entêtait dans ses projets de parkings ?

L’échevine de la Mobilité se veut rassurante, mais… Le cahier des charges ne mentionne qu’un laconique « Il y a lieu de » préserver les arbres de la place. Autrement dit, de belles intentions mais rien de concret.

Or, malheureusement, les exemples abondent de chantiers et travaux de voirie lourds, en surface ou en sous-sol, où il a fallu procéder, quelques années après, à l’abattage d’arbres dont les racines avaient été irrémédiablement endommagées par les travaux en question ou qui ne trouvaient plus, dans un sous-sol modifié par les constructions, les éléments nécessaires à leur survie…

On se souvient, par exemple, des marronniers de l’avenue Louise, abattus 5 ans après le réaménagement, par la STIB, de l’arrêt de tram au croisement de l’avenue Legrand: un rapport du bureau Arboriconseil confirme d’ailleurs le motif de leur abattage.

Un architecte-urbaniste présent lors de la rencontre entre l’Echevine de la Mobilité et les habitants (9/12/2014, Salle des Milices de l’Hôtel de Ville) s’est exprimé on ne peut plus clairement à ce sujet : laisser croire que l’on pourra construire un parking sous la Place du Nouveau Marché aux Grains et ses magnifiques platanes sans signer, à terme, leur arrêt de mort, relève du mensonge. Une attitude irresponsable qu’il n’a pas hésité à qualifier de scandaleuse !

La menace qui pèse sur les arbres est donc bien réelle !

Voici d’un exemple de construction de parking souterrain, à Paris (Boulevard Saint Michel, artère bordée d’arbres). L’entreprise qui avait réalisé les travaux en 1997 avait affirmé que les arbres seraient préservés :

« On utilise une hydrofraise “latine”, outillage le mieux adapté à l’exigüité de l’emprise du site tant au sol qu’en hauteur (passage entre et sous les arbres) et à la présence de terrains durs… »

Tout est sous contrôle ! Dormez tranquilles, braves gens, nous dit ce prospectus, en 1997… Mais qu’en est-il aujourd’hui  ?

Voici une capture d’écran de Google Street, à l’endroit où on été réalisés les travaux. Image3

Les 2 deux tiers sont de jeunes pousses qui ont été plantées à la place des arbres d’origine qu’il a fallu abattre : pourris par les racines, ils étaient devenus instables et dangereux.

En plein centre ville, les arbres ne sont pas un luxe, ils sont tout simplement indispensables! Une raison supplémentaire de s’opposer à la construction de parkings qui eux, sont inutiles…




La genèse d’Interparking

Petits faits de culture urbanistique bruxelloise
Par Patrick Wouters

POURQUOI LE PARKING 58 A-T-IL ETE CONSTRUIT A CET ENDROIT ?

Le Parking 58 a été construit sur un terrain communal, résultant de la démolition des Halles Centrales, édifice de fer et de verre construit en 1872-74, en même temps que la Bourse, lors du voûtement de la Senne.

Le 21 février 1955, l’échevin des Travaux Publics de la Ville de Bruxelles, Paul Vanden Boeynants, propose au Conseil Communal de donner en concession la partie Nord des Halles Centrales, ou éventuellement son terrain seul, pour y édifier un grand garage-parking.

La concession fut adjugée à une première société, qui se désista. VDB en parla à l’entrepreneur Armand Blaton, qui évoqua le sujet avec Claude De Clercq (le patron de ce qui deviendra Interparking), et c’est ainsi que Claude De Clercq décida de construire le Parking 58 avec les Blaton. Peu après, Charly De Pauw (le patron de ce qui deviendra le Consortium des Parkings / Compagnie de Promotion) rejoignit l’affaire. Le terrain fut concédé par la Ville de Bruxelles sous la forme d’un bail emphytéotique1.

Mais pourquoi ce parking à cet endroit-là ?

La Ville de Bruxelles chargea en 1955 le groupe d’urbanistes Tekhné d’établir le plan directeur pour le pentagone. Ce bureau d’études s’était fait connaître par ses plans de villes nouvelles au Congo, villes faites de zones mono-fonctionnelles, avec beaucoup d’attention accordée à l’automobilité.

Le plan Tekhné, terminé en 1962, prévoyait de remodeler le réseau routier de la Ville en établissant autour du centre historique une ceinture intérieure doublée d’aires de stationnement et communiquant avec des voies de pénétration en étoile. Le concept global était susceptible d’être réalisé progressivement. A la place De Brouckère se situerait l’« échangeur de circulation n°1 ». Et voilà pourquoi VDB, qui connaissait le plan (non encore rendu public), avait attiré l’attention d’Armand Blaton sur l’opportunité.

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L’éloge funèbre de VDB, prononcé au Sénat le 18 janvier 2001, comporte, cachés au milieu des louanges habituelles, ces passages révélateurs : Dans cette Belgique en pleine expansion économique après l’Exposition universelle, Paul Vanden Boeynants démontrera partout et toujours ses extraordinaires talents de manager, chez qui s’estompera progressivement la distinction nécessaire entre la politique et les affaires dont il estime qu’elles pouvaient s’épauler mutuellement.

[…]

Le dynamique chef d’entreprise introduit dans le monde politique un style nouveau, importé des États-Unis, pour lesquels il avait une véritable fascination et où il avait étudié les techniques de communication et les campagnes électorales.

[…]

Sa vision politique était résolument moderniste. Cependant, sa fascination pour l’Amérique n’eut pas toujours, dans le domaine de l’urbanisme à Bruxelles, les résultats les plus heureux.

VDB et Tekhné tenaient le raisonnement suivant :

  1. la ville n’a d’avenir que si son commerce prospère ;
  2. ce commerce ne peut prospérer que s’il est accessible ;

—  attention, c’est ici que le raisonnement dérape —

  1. donc, certaines rues doivent êtres libérées du trafic automobile pour les rendre piétonnes et agréables aux commerces riverains alors que d’autres rues doivent être mises à sens unique (et donc devenir roulantes) pour accéder aux rues agréables ;
  2. et pour cela il est nécessaire de construire de nombreux parkings le long des rues roulantes transformées en petit ring2.

Ce raisonnement a conduit nos centres urbains à un infarctus de la mobilité.

Il est pourtant appliqué aujourd’hui, avec beaucoup de détermination, par l’actuelle échevine de la mobilité de la Ville de Bruxelles, Mme Els Ampe, dans son nouveau plan de circulation.

Elle a écrit un petit article sur le courage et l’audace dans le numéro de décembre du VRIJE BRUSSELAAR, le journal trimestriel de son parti.

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Je dirais que le courage et l’audace sont de belles qualités, parfaites pour foncer dans le mur quand il y manque la réflexion.

La (mauvaise) histoire se répète.

Mme Ampe doit revoir complètement son plan de « mobilité » et accorder toute son attention au réseau de transport en commun (trams, bus) dans le pentagone si elle veut vraiment assurer un avenir viable à Bruxelles.

Sources :

http://nl.wikipedia.org/wiki/Centrale_Hallen
http://nl.wikipedia.org/wiki/Charly_De_Pauw
http://www.dhnet.be/actu/societe/rencontre-exclusive-avec-le-roi-belge-des-parkings-51b7bd6ae4b0de6db98b0ef8

  • Bulletins Communaux de la Ville de Bruxelles, années 1955 -1965.
  • De Waarachtige Vervalsers, Joris SLEEBUS, brochure-guide éditée par Erfgoedcel VGC et Brukselbinnenstebuiten, 2010, p 51 et 54-55.
  • Article Évolution du centre urbain, Jo BRAEKEN, in Le Patrimoine monumental de Belgique, volume 1A Bruxelles, éditions Mardaga, 1989, p. XXXV.
  • Revue Habiter, n° 36, 1966, pages 4 à 19.

1 Un bail emphytéotique est un bail de très longue durée (jusqu’à 99 ans), qui confère au locataire du terrain la quasi-propriété, à charge pour lui d’y construire et de payer un loyer modique. A la fin du bail, le bâtiment construit revient au bailleur, sans que ce dernier n’ait à indemniser le locataire.

2 Ce petit ring ne fut que partiellement réalisé (mise à sens unique des rues du Fossé aux Loups, des Augustins dans un sens, des rues de l’Évêque et d’Arenberg dans l’autre), toutes rues élargies à l’occasion de la construction du Centre Administratif de la Ville de Bruxelles et du Building Philips.

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Article lié : Interparking aujourd’hui




Interparking aujourd’hui

Sur les 34 parkings dits « publics » (comprendre par là : privés et payants) situés dans le Pentagone, 17 sont gérés par Interparking, une société qui entretient, depuis sa création, des liens privilégiés avec la Ville de Bruxelles.
Voir à ce sujet l’historique de Patrick Wouters

happyLa carte de voeux 2015, sur le site d’Interparking

De ses débuts à nos jours, l’histoire d’Interparking n’est qu’une longue succession de changements de noms ou de mains, de fusions, de reprises, de recapitalisations et/ou de cessions de participations,… propres à donner le vertige aux contrôleurs du fisc et aux imprimeurs des annexes du Moniteur !

Qu’en est-il aujourd’hui ?

Filiale à 90% de la société AG Real Estate, Interparking vit un nouveau tournant en juillet 2014, avec la vente de 39% des actions d’ AG Real Estate à l’Office d’Investissement du Régime de Pensions du Canada.

Cette opération contribue à l’enveloppe financière dont nous disposons pour étendre davantage notre portefeuille immobilier et que nous déploierons progressivement dans nos marchés cibles et au travers de nouveaux partenariats », commente Serge Fautré, CEO d’AG Real Estate. (…) Interparking correspond à notre portefeuille de placements en infrastructures et notre horizon de placement à particulièrement long terme. 

En parlant de ce « portefeuille immobilier », Serge Fautré, CEO d’AG Real Estate (et vice-Président d’Interparking), accordait, en 2013, une interview au magazine Trends, à l’occasion du MIPIM, le salon international de l’immobilier d’entreprise qui a lieu au mois de mars de chaque année à Cannes, sur sa célèbre Croisette.

894861Photo © Belga

Morceaux choisis de l’article « Nous avons un milliards d’euros à investir »

TRENDS-TENDANCES. Qu’avez-vous envie de faire passer comme message à la veille du Mipim, où acteurs publics et privés belges et internationaux vont se croiser par milliers ?

SERGE FAUTRÉ. Il y a un besoin urgent de concertation entre acteurs publics et privés bruxellois. On peut le faire de manière programmée et structurée, dans le cadre de PPP (partenariat public-privé) ou de procédures de permis classiques. Mais on doit également provoquer cette concertation de manière plus informelle et récurrente.

On se rappelle, à ce sujet, les déclarations d’Els Ampe , lors de la rencontre du 9 décembre 2014, à l’Hôtel de Ville :

« J’ai demandé aux sociétés privées, de manière informelle : Est-ce que vous seriez intéressées ; j’ai posé la question à 20 sociétés de parking et sur les 20 sociétés, il y en avait beaucoup qui étaient intéressées. (…) Il faut quand même d’abord voir si il y a de l’intérêt avant de lancer le dossier, c’est normal… » (écouter l’enregistrement)

Interrogée sur l’identité de ces « 20 sociétés » de parking avec lesquelles elle dit avoir eu des contacts « de manière informelle », l’échevine de la Mobilité répond qu’elle ne se souvient pas de tous les noms mais renvoie à la liste des participants, tiens, du MIPIM 2013, où elle était elle-même présente…

Un plus loin, dans l’article du Trends, Serge Fautré ajoute :

Pour notre filiale internationale Interparking plus précisément, c’est aussi une chance unique de découvrir de nouveaux projets immobiliers commerciaux en Europe et d’agir en amont sur le volet « parking ».

En amont de projets immobiliers commerciaux : tout un programme…

Comment voyez-vous votre filiale internationale Interparking progresser sur les marchés étrangers ?

Un effectif de 2.000 personnes, 290.000 places de parking réparties sur neuf pays, cela se mérite et cela se gère activement. Nous avons d’ailleurs été à deux doigts de perdre cette pépite du portefeuille quand la banque a failli tomber en faillite et qu’il a fallu renflouer les caisses avec les actifs « maison ».

En effet, on s’en souvient : le contribuable avait activement contribué à ce renflouement…

Terminons ce rapide tour d’horizon par un article du Soir, d’octobre 2010, intitulé « AG Real Estate tient le cœur de Bruxelles entre ses mains »

Nous tâchons d’avoir une vision globale du centre de Bruxelles, rapporte Alain De Coster, à la tête de l’activité de développement d’AG Real Estate. Il s’agit de notre berceau historique. Vous savez, les assurances AG y sont présentes depuis 1824. » (…)

A l’échelle de la Belgique, un géant immobilier, pesant en 2009 quelque 3,8 milliards d’euros. Avec des projets plein les cartons. Et une solide force de frappe : une capacité d’investissement de 450 millions d’euros par an, répartie entre le département « asset management », la gestion de parkings via Interparking et l’activité de développement. »

 

Juste une question…
Et les citoyens, dans tout ça ?

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Conseil communal du 1er décembre 2014 où 250 personnes étaient présentes
(à l’extérieur de la salle, trop exigüe) pour protester contre les parkings




Classement de la Place du Jeu de Balle : Pétition citoyenne

L’association Pétitions-Patrimoine, en collaboration avec la Plateforme Marolles, vient de déposer ce 20 janvier auprès de l’administration des Monuments et Sites de la Région bruxelloise une pétition de classement comme site de l’ensemble de l’espace public de la place du Jeu de Balle, ainsi que de plusieurs bâtiments qui s’y trouvent et de l’ancien abri anti-aérien situé dans son sous-sol.

La suite sur le site de Plateforme Marolles

pdjb

 

Reportage sur Télé Bruxelles




La Bataille des Marolles, hier et aujourd’hui

« Le jeune marche plus vite, mais l’ancien connaît la route »
(Proverbe africain)
.
Entretien entre l’abbé Van Der Biest et des membres de la Plateforme Marolles à propos du projet de parking place du Jeu de Balle et de la « Bataille des Marolles » de 1969.




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La Charte de la Platform Pentagone

LA PÉTITION

Ceci n’est pas un piétonnier

La Platform Pentagone donne une voix aux avis critiques des habitants, commerçants, associations, comités de quartier et usagers réguliers… rejoignez-nous !

Le  Collège de la Ville de Bruxelles s’enorgueillit de mettre en œuvre « le plus grand piétonnier d’Europe » entre la place  De Brouckère et la place Fontainas pour « redynamiser le commerce », « booster l’attractivité touristique », entre  autres par la création d’une nouvelle « scène urbaine » à la place de la Bourse étendue aux rues adjacentes. Loin d’offrir un redéploiement de l’offre en transports en commun, que le projet perturbe sensiblement, priorité est donnée à l’accessibilité automobile : création d’un mini-ring à l’intérieur même du Pentagone, construction de quatre nouveaux parkings souterrains sous des places historiques du centre, et extension du parking Poelaert.

Nous sommes des habitants, commerçants, travailleurs, usagers et associations pour lesquels une ville agréable, vivante et attractive, est  d’abord une ville habitée où nous avons le désir de rester. Sans contester le concept de piétonniers en ville, nous remettons en cause la vocation principalement touristique, événementielle et commerciale de ce projet, ainsi que la rapidité et l’absence de concertation qui ont présidé à son élaboration. Nous voulons que la vocation d’un piétonnier soit redéfinie au profit des habitants et commerçants du centre-ville, et de leur qualité de vie. C’est-à-dire en diminuant les nuisances plutôt qu’en les augmentant.

Oui à un espace public partagé qui améliore la qualité de vie des habitants !
Non à la privatisation de l’espace public !

La Platform Pentagone veut un espace public partagé qui respecte la variété des publics, des fonctions, des usages et des modes de déplacement ainsi que la sécurité. La vocation de l’espace public libéré grâce à un piétonnier doit être réorientée. La privatisation des espaces publics de l’hyper-centre se banalise et inquiète déjà (concession de l’espace public à des opérateurs privés en vue d’organiser des actions publicitaires et commerciales). Il faut préserver le partage et l’accessibilité de l’espace public en général. Nous ne voulons pas laisser les boulevards devenir le “centre commercial en plein air” que la Ville appelle de ses vœux, ni un vaste parc à thèmes permanent.

Par ailleurs, nous ne voulons pas laisser à des investisseurs privés et des constructeurs de parking le soin d’élaborer et de réaliser le réaménagement des places et des espaces publics suite à la construction de plusieurs nouveaux parkings souterrains, aux abords d’une future zone piétonne… comme le stipulent déjà les cahiers des charges. Qui plus est, les années de chantiers seraient très nuisibles à la qualité de vie dans et autour de ces espaces publics !

Oui à une offre commerciale variée !
Non à la standardisation de l’offre commerciale !

Pour la Ville de Bruxelles, le projet de piétonnier est aussi “un plan de redéploiement économique” qui doit “booster le cœur de ville” et attirer notamment « une offre haut de gamme en lien avec la clientèle des touristes/congressistes”.

Des études comparatives à l’échelle européenne démontrent que la mise en œuvre de ce type de piétonniers accélère les processus de spécialisation des commerces, favorisant presque exclusivement les restaurants (cf. rue des Bouchers), la confiserie-chocolaterie (cf. Grand Place), les commerces d’habillement et de chaussures (cf. rue Neuve) ou la parfumerie. Ces piétonniers entraînent ainsi la disparition des commerces de biens nécessaires à la vie quotidienne : services, alimentation polyvalente, pharmacies, marchands de journaux et  libraires ainsi que des biens “pointus”. Ces piétonniers  favorisent les grandes chaînes, avec contrats de franchise, mais sont  défavorables aux indépendants, aux commerces de proximité, et aux services.

La Platform Pentagone soutient des emplois de qualité. Elle soutient les organisations syndicales et les commerçants qui s’opposent à une ouverture des commerces 7 jours sur 7 et en soirée.

La Régie foncière doit jouer son rôle de régulateur, y compris sur les cellules commerciales.

Oui à l’amélioration de la qualité de l’air !
Non à l’aggravation de la pollution !

Le premier avantage d’une piétonisation devrait être  de contribuer à diminuer le trafic automobile dans l’ensemble du Pentagone et sur la petite ceinture. Mais le piétonnier tel que conçu par la Ville de Bruxelles, à destination touristique, commerciale et événementielle, qui a pour première ambition de renforcer l’attractivité de son hyper-centre, encouragera la circulation automobile et dégradera encore la qualité de l’air, déjà très mauvaise en région bruxelloise, et notamment dans le Pentagone et sur la petite ceinture.

Selon la littérature scientifique, un des principaux responsables de la pollution de l’air est le trafic automobile.  Actuellement, l’exposition de longue durée aux particules fines (PM10)  et très fines (PM25) représente le principal risque sanitaire de la  pollution de l’air. On estime que cette exposition entraîne une  détérioration anticipée de la vie de 1 à 18 mois dans le Benelux. Les effets de la pollution de l’air touchent principalement le système respiratoire (difficulté pour respirer, crises d’asthme,…) mais peuvent être aussi cancérigènes (gaz d’échappement des moteurs diesel).

La Ville de Bruxelles doit s’engager concrètement à diminuer la pollution sur tout son territoire.

Oui à une mobilité renforçant les transports en commun
et les modes actifs de déplacement (vélo, marche) !
Non à l’augmentation de la pression automobile autour de l’hyper centre !

La formation d’un mini-ring entre la petite ceinture et l’hyper-centre aura pour conséquence de maintenir une pression automobile élevée sur tous les quartiers du Pentagone puisque le trafic empruntant actuellement les boulevards du centre s’y verrait reporté. Pire encore, la création de nouveaux parkings le long de ce mini-ring engendrera des flux supplémentaires, en desservant la nouvelle zone piétonne et commerçante juste à ses abords !

Les  parkings “publics” existants, largement sous-occupés (environ 5.000 places libres sur une offre pléthorique de 15.700 unités dans le seul Pentagone en 2010) peuvent être  mieux signalisés et il faut mettre également à contribution les nombreux parkings privés, vides en soirée et le week-end (le nombre est évalué à 15.000 places, dont la majeure partie dans le Pentagone).

La Ville de Bruxelles doit également assurer l’accessibilité des personnes à mobilité réduite (invalides, personnes âgées, personnes accompagnées d’enfants) ainsi que la sécurité des piétons et des cyclistes partout. Elle doit éviter les effets de barrière et rapprocher les arrêts de transports en commun des destinations de la majorité des usagers.

Oui aux logements accessibles dans tout le périmètre du projet !
Non à la spéculation immobilière !

La  transformation des boulevards centraux en piétonnier voué à  l’événementiel et à l’attractivité commerciale, risque de produire  une hausse des loyers dans tout le périmètre. La Ville de Bruxelles affirme vouloir attirer une nouvelle « classe créative » dans son schéma de développement commercial. Il faut se doter d’outils pour contrôler la hausse des loyers. Par ailleurs la Régie  foncière et le CPAS de Bruxelles doivent s’engager formellement à  maintenir les loyers et leurs occupants actuels, y compris dans les cellules commerciales, et à fournir des logements sociaux en suffisance.

Oui au respect des quartiers environnants le projet de piétonnier !
Non à l’aspirateur automobile et commercial écrasant les quartiers alentour !

Le Collège communal veut limiter le transit automobile entre Fontainas et De Brouckère uniquement. Sa volonté est de maintenir le transit d’ouest en est (et vice versa) ainsi que la circulation entre les quartiers du Pentagone. En d’autres termes, au moindre encombrement (très prévisible!) sur le mini-ring, les voitures se disperseront dans tous les quartiers dans le seul but d’essayer de les traverser.

En outre, le plan prévoit de faire de l’avenue de Stalingrad l’entrée sud du Pentagone avec, à la place Rouppe, un nouveau parking. Ce projet ne peut qu’écraser la place piétonnière réalisée avenue de Stalingrad par les pouvoirs publics. Les autres parkings prévus contredisent aussi de fait les contrats de quartier qui ont pour objectif de rendre plus agréable l’espace public (contrat de quartier Jonction, Yser/les quais, jardin aux fleurs, …).  Les commerçants des quartiers situés entre la petite ceinture et l’hyper-centre craignent également que le marketing au sujet du futur piétonnier central dissuade une partie de leur clientèle.

Il faut respecter et développer les piétonniers, allées vertes et parcs existants dans les différents quartiers et les protéger d’une circulation automobile de transit (difficilement contrôlable).

Oui à l’amélioration de la santé de tous les habitants !
Non à la pollution sonore !

Le bruit représente la principale pollution des sens. Les nuisances sonores ont des effets souvent non réversibles sur l’oreille (baisse de l’audition ou même surdité), sur le sommeil (un bruit de 70 décibels réveille presque tout le monde), mais aussi sur la santé cardio-vasculaire ou hormonale, ou encore sur le développement intellectuel ou sur les troubles du comportement. De nombreux habitants se plaignent, depuis des années, des graves nuisances engendrées par les méga-événements tels que les Plaisirs d’hiver, le Brussels Summer Festival, et par les nombreuses terrasses de bars ouvertes tard dans la nuit, notamment à Saint-Géry. Compte tenu de cette expérience, la perspective d’un vaste piétonnier dédié à l’événementiel est très problématique.

En Région bruxelloise, en 2013, 49 % de la population bruxelloise (de 15 ans et plus) est gênée à domicile par au moins une des sources de pollution (bruit principalement, vibrations, pollution de l’air, mauvaises odeurs), contre 27% en Région wallonne et 23% en Région flamande.

La Ville doit respecter elle-même et faire respecter la législation contre le bruit en milieu urbain, en particulier contrôler la limitation de l’émission de décibels, notamment celle de la musique amplifiée et l’interdire effectivement, sauf exception, entre 22h et 7h du matin.

Oui à une véritable concertation du public et à une étude d’incidences approfondies, prévue par le droit européen et portant sur l’ensemble du plan !
Non à l’absence de débat et au défaut d’études préparatoires sérieuses !

On imagine qu’un projet d’une telle ampleur, aux impacts si importants (non seulement pour les quartiers directement concernés mais aussi pour l’ensemble de la Région et au-delà), a fait l’objet d’études préparatoires approfondies et de débats avec tous les acteurs. Il n’en est rien !

Au contraire, « on a tout fait à l’envers » (Yvan Mayeur) !

La Ville veut avancer au pas de charge et a adopté les projets quasiment sans études préparatoires. Le plan de mobilité s’appuie sur des a priori et seulement sur des études de flux de circulation, violant l’Ordonnance de la Région sur la planification de la mobilité. Par ailleurs, la Ville découpe artificiellement en tranches les différents aspects de son plan et ne prévoit que des « rapports d’incidence » simplifiés, non indépendants au lieu d’études d’incidences beaucoup plus complètes avec comité d’accompagnement… ou pas du tout en ce qui concerne le plan de circulation.

Elle se contente “d’informer pour garantir l’adhésion” des habitants et usagers, qui devraient se satisfaire de formuler des “suggestions pertinentes” sur des aspects accessoires et esthétiques du projet. À l’inverse de ce que dicte le droit européen, qui prévoit que les plans d’aménagement urbain doivent être soumis :

  • à des études approfondies d’évaluation des incidences environnementales,
  • et à la participation du public tout au début de la procédure,  c’est-à-dire « lorsque toutes les options et solutions sont encore possibles”, ou autrement dit “avant que le plan ou le  programme ne soit adopté ou soumis à la procédure législative”.

Nous ne demandons rien de plus que le respect du droit européen et bruxellois.

C’est pourquoi nous vous appelons à nous rejoindre au sein de la Platform Pentagone pour porter le débat dans les différents quartiers.

C’est d’autant plus urgent que la Ville veut plus que jamais brûler les étapes :

  • la Ville a avancé la mise en œuvre du piétonnier et du plan de circulation au 29 juin 2015,
  • l’enquête publique, qui portera sur le seul aménagement du piétonnier, aura lieu pendant les congés d’été,
  • les travaux des concessionnaires (Sibelga, Vivaqua,…) sont déjà en cours, de même que l’installation de nouveaux terminus de bus et des travaux de consolidation du sol entre le métro et le futur piétonnier.

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Sources de la Charte de la Plateforme Pentagone

La Charte qui fonde les adhésions à la Platform Pentagone met en avant quelques principes importants d’un projet de Ville et d’un bien-être en ville. Elle s’appuie aussi sur des études scientifiques.

1. Sur l’impact général des piétonniers dans les centres-villes

Thierry BRENAC, Hélène REIGNER, Frédérique HERNANDEZ (2013). Centres-villes aménagés pour les piétons : développement durable ou marketing urbain et tri social ?. Rech. Transp. Secur., 2013, pp 271-282.

http://www.necplus.eu/action/displayAbstract?fromPage=online&aid=2460352#

Résumé

Les gouvernements urbains tendent à piétoniser les centres-villes ou à mettre en œuvre des conceptions de voirie réduisant la quantité d’automobiles dans les espaces publics de ces quartiers centraux : aires piétonnes, réduction du stationnement sur la voirie, aménagement de « zones de rencontre », etc. À première vue, ces politiques, qui assurent la promotion des déplacements à pied au détriment des déplacements motorisés, semblent à l’évidence être favorables à la préservation de l’environnement. La piétonisation est d’ailleurs présentée par l’État comme l’un des instruments contribuant au développement durable des territoires urbains. Cependant, une autre hypothèse est qu’elles participent de stratégies de marketing urbain de villes engagées dans des processus de compétition inter-territoriale – qui conduisent à accroître la valeur et l’attractivité de lieux stratégiques de la ville et tendent à déplacer les problèmes (et les populations défavorisées) vers les autres parties du territoire urbain. Ainsi, globalement, ces politiques n’apporteraient pas de réelle contribution au développement durable. Se référant à des cadres théoriques relatifs à la mutation entrepreneuriale des politiques urbaines, cet article présente un aperçu de recherches et résultats empiriques traitant de la mise en œuvre et des effets d’opérations de piétonisation ou d’autres politiques en faveur des piétons dans les centres-villes. Dans leur ensemble, les éléments rassemblés accréditent plutôt la seconde hypothèse.

Abstract

Urban governments tend to pedestrianise city centres or to implement street designs which reduce the amount of cars in the public spaces of these centres: pedestrian areas, reduction of on-street parking, implementation of “zones de rencontre” (living streets), etc. Prima facie, these policies, favouring pedestrian mobility versus automotive mobility, apparently seem to be positive for the preservation of environment. In France, pedestrianisation is presented by the national authorities as a tool to contribute to the sustainable development of urban territories. Another hypothesis, however, is that these policies are part of urban marketing strategies of cities engaged in inter-urban competition processes—which lead to increase the value and attractiveness of strategic places in the city and tend to displace problems (and deprived populations) to other parts of the urban territory. Thus, as a whole, these policies would not really contribute to sustainable development. Referring to theoretical frameworks related to the entrepreneurial mutation of urban policies, this paper presents an overview of research and empirical results dealing with the implementation and effects of pedestrianisation or other policies in favour of pedestrians in city centres. As a whole, this material gives some credit to the latter hypothesis.

2. Sur l’évolution des commerces

Des études comparatives à l’échelle européenne démontrent que la mise en œuvre de ce type de piétonniers accélère les processus de spécialisation des commerces, favorisant presque exclusivement les restaurants (cf. rue des Bouchers), la confiserie-chocolaterie (cf. Grand Place), les commerces d’habillement et de chaussures (cf. rue Neuve) ou la parfumerie.   Ces piétonniers entraînent ainsi la disparition des commerces de biens nécessaires à la vie quotidienne : services, alimentation polyvalente, pharmacies, marchands de journaux et  libraires ainsi que des biens “pointus”. Ces piétonniers  favorisent les grandes chaînes, avec contrats de franchise, mais sont  défavorables aux indépendants, aux commerces de proximité, et aux services. 

Pour l’évolution du commerce dans les piétonniers, processus bien connu et depuis longtemps dans le monde de l’immobilier commercial:

B. MERENNE-SCHOUMAKER (Docteur en sciences géographiques, ULG) , Structures commerciales des rues et centres piétonniers. Essai de comparaison de quelques cas français et belges, 1981

http://orbi.ulg.ac.be/bitstream/2268/72191/1/M%C3%A9renne%20%20Structures%20commerciales%20des%20rues%20et%20centres%20pi%C3%A9tonniers%201981.pdf

B. MERENNE-SCHOUMAKER (Docteur en sciences géorgraphiques, ULG), Les activités commerciales dans les secteurs piétonniers, structure et évolution, in Analyse de l’Espace, Cahiers du Centre de Recherches Analyse de l’Espace, Institut de Géographie, Paris, n° 2, 1983, pp.19-37

http://orbi.ulg.be/bitstream/2268/72154/1/M%C3%A9renne%20Les%20activit%C3%A9s%20commerciales%20dans%20les%20secteurs%20pi%C3%A9tonniers%201983.pdf

Concernant « centre luxe » et « centre masse » :

« L’évolution récente du centre-luxe dans la capitale de l’Europe. Quelques observations sur le jeu des acteurs », in : R.P. Desse (éd.) Les nouveaux acteurs du commerce et leurs stratégies spatiales, Collection Commerce et Société, Université de Bretagne Occidentale, pp.253-267 (pas de version électronique)

Mathieu VAN CRIEKINGEN et Antoine FLEURY : La ville branchée : gentrification et dynamiques commerciales à Bruxelles et à Paris

http://belgeo.revues.org/10950

WAYENS, Benjamin (bwayens@ulb.ac.be)

Structure et dynamique du commerce de détail bruxellois, avril 2006

Thèse de Doctorat en sciences, Spécialisation géographie :

http://theses.ulb.ac.be/ETD-db/collection/available/ULBetd-07312006-124720/unrestricted/00_resume.pdf

3. Pollution de l’air

Selon la littérature scientifique, un des principaux responsables de la pollution de l’air est le trafic automobile.  Actuellement, l’exposition de longue durée aux particules fines (PM10)  et très fines (PM25) représente le principal risque sanitaire de la  pollution de l’air. On estime que cette exposition entraîne une  détérioration anticipée de la vie de 1 à 18 mois dans le Benelux. Les effets de la pollution de l’air touchent principalement le système respiratoire (difficulté pour respirer, crises d’asthme,…) mais peuvent être aussi cancérigènes (gaz d’échappement des moteurs diesel).

http://www.environnement.brussels/thematiques/air-climat/qualite-de-lair

http://www.environnement.brussels/thematiques/air-climat/qualite-de-lair/influence-de-la-mobilite

http://www.environnement.brussels/thematiques/air-climat/qualite-de-lair/les-sources-de-pollution

http://www.euro.who.int/fr/publications/abstracts/health-effects-of-transport-related-air-pollution-summary-for-policy-makers

http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs313/fr/

Actualisation : Selon une étude réalisée pour le Bureau européen de l’Environnement, qui vient de paraître, à situation inchangée, il y aura en Belgique, 8.263 décès par an causés par la pollution atmosphérique, soit 23 personnes par jour.

http://www.eeb.org/air-o-meter/?country=2&scenario=1&year=2020#scenarios

Pour plus de détails à Bruxelles, voir la chapitre « Aspects pertinents de la situation environnementale et son évolution probable si le plan n’est pas mis en oeuvre » du rapport sur les incidences environnementales de l’avant-projet de plan régional Air-Climat-Energie, actuellement en enquête publique.

4. Santé et pollution sonore

Le bruit représente la principale pollution des sens. Les nuisances sonores ont des effets souvent non réversibles sur l’oreille (baisse de l’audition ou même surdité), sur le sommeil (un bruit de 70 décibels réveille presque tout le monde), mais aussi sur la santé cardio-vasculaire ou hormonale, ou encore sur le développement intellectuel ou sur les troubles du comportement. De nombreux habitants se plaignent, depuis des années, des graves nuisances engendrées par les méga-événements tels que les Plaisirs d’hiver, le Brussels Summer Festival, et par les nombreuses terrasses de bars ouvertes tard dans la nuit, notamment à Saint-Géry. Compte tenu de cette expérience, la perspective d’un vaste piétonnier dédié à l’événementiel est très problématique.

http://www.environnement.brussels/thematiques/bruit/le-bruit/impacts-sur-la-sante

http://www.environnement.brussels/thematiques/bruit/le-bruit

http://documentation.bruxellesenvironnement.be/documents/Bru_3.PDF

En Région bruxelloise, en 2013, 49 % de la population bruxelloise (de 15 ans et plus) est gênée à domicile par au moins une des sources de pollution (bruit principalement, vibrations, pollution de l’air, mauvaises odeurs), contre 27% en Région wallonne et 23% en Région flamande.

Institut scientifique de Santé publique/Wetenschappelijk Instituut Volksgezondheid,Enquête de santé 2013, Rapport 4 : Environnement physique et social, Résumé des principaux résultats, 28 p.

https://his.wiv-isp.be/fr/Documents%20partages/Summ_Env_FR_2013.pdf

Enquête de santé 2013, Rapport 4 : Environnement physique et social, 146 p.

https://his.wiv-isp.be/fr/Documents%20partages/HE_FR_2013.pdf

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LA PÉTITION

 

PREMIERS SIGNATAIRES DE LA CHARTE
  • ARAU, Atelier de Recherche et d’Action Urbaines, asbl 
  • Artevelde Strikes Back 
  • BRAL, Stadsbeweging voor Brussel | Mouvement Urbain pour Bruxelles
  • Comité d’Habitants « de l’Autre Côté » (Anneessens) 
  • Comité de défense des habitants de Bruxelles-Centre / Comité ter verdediging van bewoners van Brussel-Centrum (Comité BRU 1000) 
  • Comité de quartier Notre-Dame-aux-Neiges de Bruxelles-Ville / Wijkcomité Onze-Lieve-Vrouw-ter-Sneeuw van de stad Brussel 
  • Comité Nouveau Marché aux Grains 
  • Comité de quartier Saint Géry
  • Comité Rouppe 
  • Convivence asbl / Samenleven vzw 
  • Copropriété / mede-eigendom Étuve (45 ménages / huishoudens) 
  • Cycloperativa 
  • De Markten (Gemeenschapscentrum)
  • Fietsersbond vzw 
  • GRACQ – Les Cyclistes Quotidiens asbl 
  • Inter-Environnement Bruxelles asbl 
  • Jeugdbond voor Natuur en Milieu
  • Pic Nic the Streets
  • Plateforme Marolles 
  • Quartier Dansaert vzw 
  • The Ecoshop, sprl 
  • Le Space, centre communautaire, asbl 
  • Vidya Ayurveda, asbl 



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