1

Enquête publique Bourse – Beer Temple : Lettre-type

BEER TEMPLE – ENQUÊTE PUBLIQUE

Lettre-type à envoyer à l’Urbanisme au plus tard le 29 septembre à minuit à

commissionconcertation.urbanisme@brucity.be

Concerne : Enquête publique relative à la demande de permis d’Urbanisme PU A-627/2017

Mesdames, Messieurs les membres de la Commission de concertation de Bruxelles-Ville,

Les boulevards centraux de Bruxelles sont le coeur de notre ville, de notre Région. La Bourse est au centre de nos boulevards. Son devenir, comme celui de notre démocratie urbaine, nous regarde tous !

Or, nous assistons actuellement, dans le coeur de à Bruxelles, à une multiplication de projets qui consistent trop souvent à transformer espaces ou équipements publics, au profit d’activités événementielles ou touristiques et au détriment du patrimoine, du cadre de vie des habitants, de la mixité des commerces et du droit à la ville pour tous ses usagers.

Je suis persuadé(e) qu’il y a beaucoup mieux à faire, avec les 30 millions d’euros de ce coûteux projet, que de livrer la Bourse aux grands acteurs d’une économie mondialisée.

Je vous prie donc de bien vouloir prendre note de mon opposition à ce projet qui va défigurer le bâtiment de la Bourse de manière irréversible et contribuer au développement du tourisme festif dans le centre-ville.

[ Si vous souhaitez être présent.e à la commission de concertation, insérez la phrase suivante ]
Veuillez noter également que je souhaite assister et être entendu(e) à la Commission de concertation du mercredi 11 octobre 2017. Merci de m’informer de l’heure à laquelle elle se tiendra.

Cordialement,

Nom, Prénom

[ Si vous souhaitez développer les raisons de votre opposition au projet, vous pouvez vous inspirer, en tout ou partie, des points suivants ]

Voici mes remarques et questions :

  1. Genèse du projet

    Comment ce projet est-il né ? Qui en a eu l’idée ? Dans quel cadre ?

S’il faut saluer l’initiative d’ouverture du bâtiment de la Bourse au public, force est de constater qu’il s’agit surtout d’une mise à disposition, sans concertation, d’un espace partiellement occupé, au deuxième étage, par un musée de la bière et, aux étages inférieurs ainsi qu’en terrasse, par de vastes zones, type Horeca, dédiées au commerce de la bière.

Pourquoi n’y a-t-il pas eu une recherche plus approfondie sur la programmation et sur les possibles destinations du bâtiment ?

Pourquoi ne pas avoir associé les citoyens à ce processus afin d’éveiller leur intérêt, d’encourager leur participation, et, au bout du compte, d’emporter leur adhésion ? Depuis l’annonce la réaffectation de la Bourse, plusieurs idées d’alternatives à ce projet monolithique ont d’ailleurs spontanément circulé : Musée du Capitalisme, salle de spectacles, Maison du Peuple, Musée de l’Histoire de l’Immigration en Belgique, Fondation…

Le volume total disponible sur l’ensemble des étages du bâtiment permettrait aisément d’en faire un espace multifonctionnel abritant ces différents projets.

  1. Aspect patrimonial : démolitions et transformations irréversibles

    1. La gaufre géante surmontant le « skybar » :

      Outre son esthétique douteuse, la pose de cet « auvent doré » engendrera des démolitions irréversibles de parties de la toiture, alors que le bâtiment est classé. A noter qu’en raison de sa localisation, la terrasse n’offrira aux visiteurs-consommateurs qu’une vue décevante sur les gaines de ventilations des restaurants et des hôtels voisins, plutôt que sur un réel panorama.

      Pourquoi ce geste architectural clinquant et gratuit ?

    2. Éventrement du soubassement de l’angle Est du bâtiment :

      Alors qu’il existe deux entrées monumentales, le choix s’est porté sur la création d’une troisième ouverture. Celle-ci sera percée dans un des angles du bâtiment au niveau de la rue au Beurre et de la rue Tabora. Le projet prévoit donc la démolition d’une partie de l’édifice et l’aménagement d’une vitrine et d’un escalier, dans le but de mener directement les touristes, venant de la Grand Place et de la rue de Tabora, vers le Beer Temple.

      Quelle sera la prochaine étape ? Un tapis mécanique ?

Dans les documents de la demande de permis, ces transformations, minimisées, sont reprises sous la formule « zones déconstruites pour permettre la réalisation des interventions contemporaines nécessaires à la réaffectation ».

Personne n’est dupe de ce jargon, il s’agit bel et bien de démolitions : je m’y oppose fermement. S’agissant d’un bâtiment classé et situé la zone UNESCO, l’autorisation du percement de cette entrée supplémentaire pose question !

  1. Nuisances sonores engendrées par le bar-terrasse

    Sur le plan des incidences pour les riverains, les documents soumis à l’enquête publique contiennent des affirmations erronées, selon lesquelles les décibels ne s’additionnent pas, avec pour conclusion que le bruit généré par cette terrasse festive se mélangeraient aux bruits des terrasses des cafés existants, sans nuisance supplémentaire.

Il s’agit là d’une affirmation fantaisiste, voire mensongère, sans doute destinée à apaiser les inquiétudes des riverains, mais qui ne repose sur aucune base scientifique sérieuse. En outre, les 1.500 pages de l’enquête publique restent très évasives sur les heures d’ouverture (et donc, de fermeture) du « skybar », sous la gaufre géante.

Les membres de la commission de concertation peuvent-ils apporter des éclaircissements sur ces points ?

  1. Concurrence avec les cafés alentour : est-ce le rôle des pouvoirs publics ?

AB InBev (Jupiler, Leffe,…), principal partenaire privé du projet, est bien connu pour ses bénéfices (énormes) et le peu d’impôts (quelques centaines d’euros) versés en Belgique.

Mais ce géant de la bière a également à son actif la fermeture arbitraire, « pour transformation », de plusieurs cafés bruxellois, populaires et appréciés (le Daric, le Liberty, et aujourd’hui le Coq, à Ixelles, menacé de devoir fermer ses portes fin décembre).

Les raisons invoquées à chaque fermeture sont floues, voire inexistantes, parlant de « nouveau concept attrayant » permettant d’apporter une « contribution supérieure » au quartier. De la pure langue de bois, au mépris de la vie des quartiers concernés et des liens existants, notamment dans ces cafés et grâce à ces cafés où tout le monde se connaît.

Il est particulièrement inquiétant de voir les pouvoirs publics s’associer à de tels partenaires. De plus, s’il devait voir le jour et rencontrer le succès escompté (300.000 à 400.000 visiteurs/consommateurs sont attendus), le Beer Temple représenterait immanquablement une concurrence directe et déloyale envers les cafés existants, une concurrence dont la Ville de Bruxelles serait le fer de lance.

En tant que citoyens, nous attendons des pouvoirs publics qu’ils jouent leur rôle de régulateurs entre intérêts publics et privés, plutôt que de conclure, en aparté, des projets démesurés avec les promoteurs et les investisseurs aux appétits les plus féroces, sans culture et sans états d’âme.

  1. Développement débridé du tourisme de masse dans le centre-ville

    « Nous avons fait le pari d’un Bruxelles qui n’arrête jamais et où il se passe tout le temps des choses. Plus il y a d’événements, mieux c’est! L’idée, c’est qu’il y ait toujours quelque chose à faire à Bruxelles. »

Ainsi s’exprimait Philippe Close, alors Echevin du Tourisme, dans, La Libre du 22 juin 2015 à la veille de l’inauguration de Bruxelles-les-Bains et de l’ouverture du « plus grand piétonnier d’Europe ».

Le projet transformation de la Bourse en Beer Temple, au coeur d’un piétonnier « attractif », s’inscrit dans cette vision du potentiel du centre-ville, une vision à très court terme et sans prise en compte des incidences sur le tissu urbain existant.

Pourquoi avoir choisi un bâtiment comme la Bourse et vouloir concentrer le tourisme dans une micro-zone alors que Bruxelles regorge de Brasseries dans des quartiers à dynamiser ?

Certaines villes européennes ont entamé un processus de réflexion sur le tourisme de masse et ses limites. « Vivre la ville », un réseau d’associations de 50 villes d’Europe, s’est mis en place pour que l’habitabilité en ville ne soit pas mise à mal par un tourisme devenu envahissant.

L’une des principales nuisances constatée et dénoncée, dans ces villes, est celle du tourisme alcoolisé. De ce point de vue, l’affectation d’un monument de notre patrimoine à la bière (essentiellement industrielle) envoie un signal particulièrement malvenu.

« L’idée qu’il faille se battre contre les grandes métropoles européennes sur le marché de la fête est une idée relativement neuve. Elle s’explique par l’émergence ces quinze dernières années d’un nouveau segment de touristes: les «city-breakers», ces touristes qui épuisent une métropole en un week-end. Le développement concomitant des vols low-cost et d’Airbnb a fait chuter considérablement le prix d’un voyage à l’étranger, permettant à un public jeune de multiplier ces courts séjours. »

Après Berlin ou Barcelone, Paris doit-il succomber au tourisme de fête ?

Bonne question ! Et Bruxelles ?

Étrangère aux réflexions de fond en provenance d’autres grandes villes confrontées à ces questions, évasive quant à sa propre réflexion, tout porte à croire qu’elle est prête à « succomber » à son tour, quitte à faire succomber ses habitants d’épuisement…

Or en 2016, Bruxelles-Ville était la seule des 19 communes où le nombre des habitats qui l’ont quittée était supérieur (2.260 ) à ceux qui ont choisi de s’y installer.

Des chiffres interpellants qui devraient inciter la Ville, ainsi que les membres de cette commission de concertation, à s’interroger sur la fonction touristique, si l’on veut éviter que la multiplication de projets (festifs, attractifs, événementiels) actuellement en cours, finisse par étouffer les autres.

Développer un tourisme responsable qui crée des emplois durables, c’est parfaitement possible : ce projet en prend, hélas, le chemin inverse.

 

  1. Néo-Bruxellisation : attention danger !

    Dans un passé récent, les Bruxellois ont déjà payé un lourd tribut, en termes de destruction de leur patrimoine, au nom de la “modernité” et de “l’ambition”. Ils en ont conservé un douloureux souvenir, toujours vivace, tandis que dans les universités du monde entier, cette période est étudiée sous le nom de Bruxellisation et définie comme la « destruction d’une ville en temps de paix ».

    Conjugué à la multiplication des projets de grande envergure, l’agenda politique de la Région fait craindre aux observateurs une nouvelle Bruxellisation :

    • Juin 2017 : tentative de suppression de « l’avis conforme » de la Commission royale des Monuments et Sites, maintenu sous la pression d’une pétition citoyenne, mais quelle est sa véritable marge de manoeuvre ?

    • Septembre 2017 : débat et vote de la réforme du CoBAT, modifié afin de « répondre aux attentes du secteur immobilier qui éprouve de grandes difficultés à développer des projets importants vu la longueur et la complexité des procédures urbanistiques et environnementales »
      (Rudi Vervoort, Le Soir, 25 mars 2016).

      Une « réforme » qui supprimait tout garde-fou face aux appétits des promoteurs et réduirait à néant les voix citoyennes – habitants, comités de quartier, associations – concernées par ces grands projets.

L’enquête publique de la Bourse est l’occasion de réaffirmer notre attachement citoyen à ces outils, garants et marqueurs d’une démocratie digne de ce nom.

Une démocratie que nous devons pouvoir continuer de défendre au coeur de la ville, sur les marches de la Bourse, au même titre que les moments de joie ou de peine partagées, sans avoir pour décor des panneaux, néons et autre matériel promotionnel pour un « Temple de la Bière .

En espérant que ces marches ne soient pas, un « beau » jour, purement et simplement privatisées, au nom de l’ambition, de la modernité, des « réalités économiques » … ou du miroir aux alouettes.

++++++++++++++++

Sur Facebook
Platform Pentagone –  Sauvons la Bourse Sauvez la Bourse du massacre

 

QUELQUES VISUELS DU PROJET

 




Commission de concertation : Extraits sonores et revue de presse

A écouter…

Quelques interventions de participant.e.s à la commission de concertation du mercredi 26 avril.

Dans le détail :

Marie-Anne Swartenbroekx, juriste et habitante du quartier Notre-Dame aux Neiges.
Aspects juridiques, pollution autour du piétonnier, spéculation

Isabelle Marchal, habitante du Nouveau Marché aux Grains.
Miniring, pollution, transports en commun, spéculation

Marie Caraj, habitante du quartier Saint Géry
Evénementiel, nuisances sonores

Valérie Berckmans, commerçante rue Van Artevelde
Miniring, accessibilité du centre-ville, difficulté des commerçants

François Belleflamme, avocat des commerçants
Aspects juridiques, mobilité, accessibilité du centre-ville

Hassan Kessas, commerçant de la rue du Midi
Aspect mobilité, accessibilité en ville, compétences, participation, démocratie

André Lhoits, habitant de la rue Antoine Dansaert
Absurdité du projet, aménagement, miniring, accessibilité en transports en commun, interdiction de manifester

Andy Lahou, habitant de Forest et usager du centre-ville
Urbanisme, effets cumulés des travaux, accessibilité et confort des transport en commun, espace public, Horeca, espaces verts, patrimoine.

 

REVUE DE PRESSE

Voici quelques échos de la commission de concertation. Un bon retour, ce qui n’était pas gagné d’avance, vu que la Ville avait très peu communiqué sur l’enquête publique et sur cette commission.

Et ensuite ?

Il ne faut pas s’attendre à des surprises et il est (plus que) probable que dès vendredi, la commission rendra un avis favorable, éventuellement assorti de conditions, comme c’était le cas lors de la demande de permis précédente. Les éléments principaux n’ayant pas fondamentalement changé (absence d’étude d’incidences, rapport d’incidence léger et limité au périmètre du pentagone, pas de concertation) le permis qui en découlera fera certainement l’objet de recours.


Action ?

Dans les semaines qui viennent, une action de blocage du miniring est envisagée, l’idée en avait été lancée lors de la dernière réunion plénière de la Platform.

A suivre…

D’ici là, continuez de diffuser, autour de vous, l’idée que
.
 



Piétonnier du centre : Remettre les boeufs avant la charrue!

A l’heure où le débat s’enflamme, la Platform Pentagone ose encore croire qu’un retour au bon sens et au respect
de la légalité reste possible…

Echo2

Dans ce dossier aux allures de saga, les nombreux appels au dialogue et les signaux d’alerte sont, jusqu’ici, restés vains : l’absence d’études d’incidences, pour définir le projet en amont, et celle d’un véritable processus de concertation jugés d’emblée inutiles par la Ville de Bruxelles, lui vaut aujourd’hui de devoir faire face à une fronde croissante. Souvent désordonnée et pas toujours lisible dans ses objectifs, cette bronca révèle cependant l’ampleur des dégâts déjà profonds de ce projet bâclé, imposé aux forceps, aussi bien dans le cœur des Bruxellois que dans les poumons de ceux qui vivent ou travaillent autour du piétonnier.

Bien qu’opposée à la méthodologie peu transparente de la Ville et au modèle de piétonnier choisi, la Platform Pentagone a toujours soutenu la réduction de la pression automobile et l’amélioration du cadre de vie dans l’ensemble du centre-ville.

La Platform Pentagone réclame à la Ville de Bruxelles, depuis plus d’un an, une réelle concertation sur les fondements et enjeux du projet de piétonnier ; en vain… C’est pourquoi, dans la continuité du recours introduit en février 2015 contre le Plan de circulation du Pentagone (qui induit le projet de réaménagement des boulevards), des associations et habitants du centre-ville, membres de la Platform Pentagone, ont décidé d’introduire un nouveau recours devant le Conseil d’État contre le permis d’urbanisme relatif à l’aménagement du piétonnier pour réclamer l’analyse de scénarios alternatifs, conformément au droit européen.  

Étudier les incidences d’un projet d’une telle ampleur urbanistique est indispensable à son élaboration et conditionne sa réussite.

Cela permet de définir précisément et préalablement les enjeux et objectifs du projet et de construire et évaluer, en fonction de ces derniers, différents scénarios pour n’en retenir que le plus pertinent. Le débat public sur l’opportunité du projet choisi en ressortirait plus serein, les opinions moins binaires et davantage fondées sur l’argumentation que sur les émotions, les décisions, plus pertinentes. La situation actuelle, hélas, n’engendre que clivages et crispations : les citoyens bruxellois méritent mieux !

Au lieu de suivre cette méthodologie, la Ville opère un détricotage du projet au profit des voitures et au détriment de la santé.

La Ville de Bruxelles a cru bon de faire l’impasse (illégalement) sur l’étape essentielle de l’analyse comparative de scénarios. Les mesures erratiques, prises face à l’accumulation d’effets pervers de son plan mal pensé, déplacent les problèmes mais n’améliorent pas la qualité de l’air et le cadre de vie autour du piétonnier.

À son chevet, la Région l’assiste par une campagne médiatique d’un autre âge, vantant l’accès du centre-ville en voiture, carte des parkings à l’appui (14.574 places dans le Pentagone).

« Sur le piétonnier, l’air est plus pur » aurait dit La Palice…

Mais le paradoxe de ce piétonnier et de ses conséquences, c’est que malgré la diminution incontestable du nombre total de véhicules dans le Pentagone, de nombreuses petites rues autour du piétonnier, dans la partie Ouest surtout, sont littéralement et régulièrement congestionnées.

Pourtant, jusqu’ici, l’unique priorité de la Ville, par le biais de Bruxelles-Environnement, a été de procéder à des mesures de qualité de l’air sur le piétonnier lui-même et d’en étendre les conclusions, assez malhonnêtement, à l’ensemble du Pentagone.
Il faut le rappeler, la pollution par le trafic pourrait être responsable de 2400 décès par an dans notre pays. L’enthousiasme, compréhensible et de bonne foi, de défenseurs de ce méga-piétonnier, ne peut primer sur le danger auquel sont d’ores et déjà exposés, depuis des mois, les habitants des quartiers situés tout autour.

La Platform demande à la Ville/Région/Bruxelles-Environnement que des mesures de la qualité de l’air soient réalisées d’urgence dans les rues et quartiers autour du piétonnier : c’est une question de santé publique !

En conclusion

Il faut revoir le projet dans ses fondements, pour lui conférer des bases urbanistiques et juridiques  solides et favoriser, démocratiquement, une adhésion au projet. C’est seulement à cette condition qu’un projet véritablement fédérateur pourra se développer et répondre aux attentes des habitants, travailleurs, commerçants et autres usagers qui, tous, souhaitent l’amélioration de la qualité de vie dans le centre-ville.

Ce n’est qu’en suivant les règles que l’on pourra sortir de l’impasse dans laquelle ce piétonnier s’est fourvoyé et qu’un aménagement futur ne suffira pas à sauver : la plus belle décoration intérieure d’une maison ne l’empêchera pas de s’effondrer si elle est construite sans fondations, ni poutres, ni charpente…

 

Dans le cadre d’un étude d’incidences,
les scenarios suivants pourraient être étudiés

  1. Une piétonisation mieux partagée

    Le principe de 50 ha de zones piétonnes, mais plus modestes, plus conviviales, réparties sur de petites places et rues de l’ensemble du Pentagone, plutôt que les boulevards centraux (scenario « no car » du bureau Secchi-Vigano publié par la région dans
    Bruxelles 2040, trois visions pour une métropole). Ce scénario aurait, en outre, l’avantage de réduire considérablement les coûts du projet.

  2. Scenario « trafic limité »

    Mise en place d’une « zone à trafic limité » dans tout le pentagone (accès réservé aux riverains, jeu sur la temporalité des accès), modèle de plus en plus repris en Italie et en France à la faveur des habitants.

  3. Scenario « espace partagé »

    Un espace partagé permettrait de donner la priorité non seulement aux piétons mais aussi aux cyclistes et aux transports en commun. Dans tous les cas, un projet de réaménagement du centre-ville ne peut faire l’économie, comme la Ville l’a fait arbitrairement, de la coopération avec la STIB et la Région en vue du renforcement de l’offre de transports en commun de surface, plus visible et confortable que le souterrain et, par exemple, l’étude d’une ligne de tram en surface

  4. Scenario « Plan communal de mobilité (PCM) bis ».

    Beaucoup l’ignorent mais la Ville a élaboré en 2009-2011 un Plan communal de mobilité qui comprenait des études sérieusement menées. La moindre des choses dans le cadre de la continuité administrative, du respect de l’administration, du public et des bureaux d’études concernés, serait de repartir de ce plan. La partie relative au Pentagone était basée sur une série de boucles de dessertes visant à évacuer le trafic de transit de l’hyper-centre et à favoriser l’habitat.

  5. Scenario Plan Nomo bis

    Ce scenario, largement soutenu par les associaitions et les spécialistes de la mobilité comprenait globalement moins de voitures (objectif 50%) par l’application du Plan Nomo de 2000.

  6. Scenario actuel
    Situation prévue par le projet de la Ville et actuellement en « phase-test » : piétonnier depuis De Brouckère jusqu’à la place Fontainas.

IlluDEF3