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La Platform Pentagone demande une réunion publique d’information

Image3Aux membres du Collège des Bourgmestre et échevins de la Ville de Bruxelles

Bonjour,

Considérant l’ampleur du projet de réaménagement des boulevards du centre et l’impact que celui-ci aura sur le logement, le commerce, la mobilité et les usages de l’espace public, la Platform Pentagone demande par la présente à la Ville de Bruxelles d’organiser une réunion publique d’information.

Cette réunion doit prendre place endéans la période d’enquête publique (avant le 2 octobre), être organisée en soirée, dans un lieu central et accessible, à l’instar des réunions d’information précédentes, et faire l’objet d’une large diffusion sur le site de la Ville et par tout autre moyen de communication utile. Nous souhaitons que les plans y soient présentés et commentés par le Bureau d’étude et/ou l’administration dans une optique pédagogique et que les participants puissent poser des questions et recevoir des réponses.

La période d’enquête publique constitue en effet l’occasion d’une expression des avis dans un cadre formel et doit donc se faire sur une base informée.

Confiant dans votre bonne volonté en la matière nous vous prions d’agréer, Monsieur le Bourgmestre, Mesdames les Échevines, Messieurs les Échevins, l’assurance de notre considération.

Cordialement,

Isabelle Pauthier

P/O PLATFORMPENTAGONE

To: Cab-Kab.Bgm.Mayeur@brucity.be; alain.courtois@brucity.be; faouzia.hariche@brucity.be; Marion.Lemesre@brucity.be; karine.lalieux@brucity.be; karine.lalieux@lachambre.be; philippe.close@brucity.be; ourimoh@yahoo.fr; ahmed.elktibi@brucity.be; cabinet.g.coomans@brucity.be; els.ampe@brucity.be; ans.persoons@brucity.be

Lire ici les premiers constats de la Platform Pentagone
après deux mois de mise en route du piétonnier




Vol au-dessus d’un piétonnier

Piétonnier BXL2

L’envers du décor d’un piétonnier mal pensé…

Ce dimanche 28 juin, à partir de midi, la Ville de Bruxelles inaugurera son piétonnier, un projet implanté sur les boulevards centraux qui fait déjà la fierté des autorités bruxelloises avant même d’avoir été mis en action.

La Ville a revu sa copie :  moins Disneyland, plus Jeux de plage…

L’inauguration et les activités prévues sur le piétonnier durant l’été cristallisent, en ce moment, toutes les attentions. Le programme se veut familial, sportif, culturel, même si c’est surtout le sport et le « fun » qui se taillent la part du lion : pistes de skateboard, terrain de badminton, street 100 mètres et chronométrage professionnel, jeux d’échecs géants… Soyons de bons comptes, quand on repense aux premières déclarations sur  l’aménagement des boulevards centraux, de Times Square au petit train touristique, photo de celui de Cannes à l’appui, on se dit que, face à la critique, la Ville de Bruxelles a quelque peu réfréné ses ardeurs premières… Pour l’instant, du moins !

Les récentes déclarations de Philippe Close ont, en effet, de quoi inquiéter sur le plus long terme :

« Nous avons fait le pari d’un Bruxelles qui n’arrête jamais et où il se passe tout le temps des choses. Plus il y a d’évènements, mieux c’est ! L’idée, c’est qu’il y ait toujours quelque chose à faire à Bruxelles » , conclut l’édile .

Prometteur !

Toujours pas de projet de société

Cependant, ni le piétonnier tel qu’il est conçu, ni les activités récréatives, au demeurant fort sympathiques, qui y seront organisées durant l’été, ne constituent un « projet de ville », encore moins un « projet de société ». Le public visé est clairement un public en vacances, qu’il soit ou non Bruxellois, un public libéré des contraintes du quotidien.

Les déclarations d’Alain Courtois laissent supposer que, sur le long terme, le piétonnier sera sportif, définitivement sportif : « Une ville a besoin de sport. Besoin… Comme de pain! »
Faut-il considérer ce crédo hérité de l’Empire romain comme un projet de société ? Une fois les vacances terminées, quel type de public la Ville entend-elle attirer sur les boulevards? Y a-t-il des commerces que la Ville souhaite « décourager » de rester ou dont elle se réserve le droit de ne pas renouveler le bail, via la Régie foncière ? Des échos en ce sens nous parviennent déjà de la part de plusieurs commerçants.

« If it’s Tuesday, this must be Belgium »

De récents accords signés, lors d’une mission pékinoise, entre la Ville de Bruxelles et des tour-operators chinois laissent présager, même si la Ville s’en défend, du développement d’un tourisme de masse qui aura nécessairement des conséquences sur le type de commerces de la zone piétonne. Un film intitulé « Love in Brussels » qui doit booster le tourisme est même en projet. A terme, les commerces de proximité pourraient donc être contraints de céder leur place à des boutiques-souvenirs ou de produits dérivés du futur Béer Temple, en projet à la Bourse. Les habitants du centre-ville devront-ils prendre le métro, leur voiture ou un taxi pour aller s’acheter un pain, un journal, un clou ? Un piétonnier n’est-il rien d’autre qu’un centre commercial à ciel ouvert, en concurrence directe avec une artère toute proche, avec les centres commerciaux en périphérie (existants ou projetés), ou encore, avec d’autres villes qui ont su « attirer de grandes enseignes »?

« Changer la Ville pour changer la vie »

La Ville s’est choisi un slogan. Fort bien, le changement, nous ne sommes pas contre, au contraire : mais le changement à quelles fins? Pour être attractifs ? Attractifs pour qui ? S’agit-il de changer la ville pour une meilleure qualité de vie pour l’ensemble des habitants? Ou de changer la ville pour changer également ceux qui l’habitent au profit d’un autre public « à meilleure capacité contributive » comme le disait Marion Lemesre, qui s’est également beaucoup battue pour la reconnaissance du Pentagone comme zone touristique, « à l’instar de Maasmechelen Village« … Le Fun shopping, autre projet de société après le sport. Là encore, sur le plan des ambitions de la Ville, on reste sur sa faim.

Piétonnier en suspension dans l’air, sans conséquences sur les alentours

Venons-en maintenant aux questions qui fâchent, mais qui fâchent vraiment… Celles qui concernent les conséquences du piétonnier. Celles dont les citoyens n’ont pu débattre à aucun moment dans ce dossier. Ni au conseil communal où « la règle, c’est de se taire, c’est comme ça, et si on n’est pas d’accord on s’en va » (Yvan Mayeur). Ni lors de la présentation du piétonnier par le bureau d’études chargé de sa conception : « Ce n’est pas le sujet de la soirée, allez crier ailleurs ». Ni lors de rencontres, a posteriori, avec l’échevine de la Mobilité, Els Ampe qui déclare pourtant : « J’ai rencontré les sociétés de parkings et elles étaient intéressés de construire des nouveaux parkings à Bruxelles ». De la concertation, il y en a donc bien eu, dans ce dossier. Mais pas de chance, ce n’était pas avec les habitants.

« Miniring »
Le Collège n’aime pas ce mot : ils avaient trouvé une si belle expression : « boucle de desserte »… Mais personne ne l’utilise, même pas eux lorsqu’ils s’adressent aux entrepreneurs, via le cahier des charges du parking des Brigittines (page 56) où l’on peut lire : « Le parking enterré se trouve sur la future « route des parkings » qui jalonnera l’ensemble des parkings en ouvrage du centre. » 
Voilà qui est plus clair.
Ce qui ne l’est pas du tout, en revanche, c’est comment les rues situées sur ce miniring vont pouvoir absorber le flux de véhicules provenant des boulevards centraux. Après l’euphorie de l’inauguration, le réveil risque d’être difficile le lendemain, pour ne pas parler du mois de septembre, quand tout le monde sera rentré de vacances.

A moins que d’ici là, le bon sens, le réalisme et les embouteillages quotidiens n’aient remis les pendules à l’heure…

Parkings
Toutes les études le démontrent : plus on construit de parkings, plus cela attire les voitures, tel des aspirateurs ou, mieux dit, des aimants. Mais à la Ville de Bruxelles, on prétend le contraire. Yvan Mayeur n’hésite d’ailleurs pas à déclarer que ce plan vise à réduire la bronchiolite chez les enfants en bas âge… grâce à la construction de parkings supplémentaires. On espère pour ces enfants qu’ils n’habitent pas ou ne vont pas à l’école sur le trajet du miniring (la « route des parkings), comme c’est le cas de la rue des Alexiens ou de la rue des Six Jetons, par exemple.
Du reste, tels Soeur Anne, nous sommes toujours dans l’attente des chiffres ou des études qui permettraient d’objectiver les besoins réels en places de parkings, notamment sur leur taux de fréquentation, chiffres que les sociétés rechignent à comminuquer.. Tout récemment, d’ailleurs, le Centre 58 (Parking 58, Interparking) s’est vu refuser le permis d’environnement en raison, précisément, de cette absence de données.

Diminution de l’offre des transports en commun 

Des lignes de bus écourtées, des terminus plus éloignés du centre, des correspondances rendues impossibles ou multipliées pour arriver à destination, la vie des usagers des transports en commun se complique, tandis que l’automobiliste, lui, pourra poursuivre sa route jusqu’aux portes du piétonnier. Et que dire des personnes âgées, à mobilité réduite, mal voyantes, mamans avec des poussettes,… Pour certains, ce sera juste plus difficile, pour d’autres, ce sera tout simplement impossible.

Dans une interview au Vif, le bourgmestre se dit tout à fait conscient de « faire les choses à l’envers » en lançant ce piétonnier, l’un des plus grands d’Europe, avant d’avoir réglé les problèmes de mobilité en amont. Il a fait les choses à l’envers parce qu’il l’a voulu comme ça, précise-t-il, péremptoire. Son style, reconnaissable entre tous.

Sondage d’opinion et concertation ne sont pas synonymes

Durant le mois d’octobre de l’année dernière, la Ville de Bruxelles a chargé un bureau d’études de planter un stand devant les marches de la Bourse, d’arrêter des passants, au hasard, et de leur poser ces trois questions.

– Etes-vous satisfait de l’état actuel de l’aménagement des boulevards ? Non à 80%
– Etes-vous informés des intentions du projet ? Oui à 77%
– Soutenez-vous le projet ? Oui à 73%

Yvan Mayeur considère ces résultats « remarquables » comme un plébiscite du projet. A noter qu’en octobre 2014, aucune des 626 personnes interrogées lors de ce micro-trottoir ne savaient exactement en quoi ce projet consistait.

Parallèlement, 60 personnes, dont 50% d’habitants du pentagone, ont pris part à des ateliers mais la plupart en sont ressortis amers, leur participation s’étant souvent résumée à choisir la couleur des bancs du futur piétonnier ou la forme des réverbères. Beaucoup déploraient également de ne pas se retrouver dans les 24 propositions finalement retenues dans la brochure de présentation du projet.

En tout état de cause, rien de tout cela ne s’apparente à un quelconque processus de concertation, en amont du projet et à un stade précoce,, quand plusieurs pistes sont encore sur la table, comme le prévoit la Convention d’Aarhus au niveau européen.

Derrière les slogans et les images photoshoppées

« Changer la Ville pour changer la vie », un beau slogan. Place au piéton, une belle image sur les panneaux JCDecaux.

Reste maintenant à découvrir ce qui se cache derrière ce décor de 50 hectares situé au coeur d’une ville où un habitant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté et dont certains quartiers, moins visibles, ont un besoin criant d’infrastructures, de moyens de communication, d’aménagements et parfois, tout simplement, d’entretien…

Comme ce bâtiment du Foyer bruxellois des Brigittines sous lequel la Ville a jeté son dévolu pour remplacer le projet de parking annulé sous la place du Jeu de Balle, vous savez, celui qui se trouve  « sur la future route des parking », immeuble vetuste qui tombe en lambeaux et dont l’escalier de secours extérieur est condamné depuis plus de deux ans…

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La Platform Pentagone, constituée d’une trentaine d’associations, comités de quartier, associations de commerçants,… bien que favorable au principe de piétonnier, s’oppose à ce projet, met en garde contre l’inconséquence avec lequel il a été mis en route à marche forcée et demande, en priorité, que l’offre des transports en commun (réduite dès le 29 juin 2015) soit renforcée.

Elle préconise plusieurs piétonniers plus petits, au lieu d’une vaste zone de shopping n’offrant qu’un vernis de mieux vivre Elle souhaite que le plan de mobilité dans son ensemble (piétonnier-miniring-parkings) soit soumis à un véritable processus de concertation avec les habitants et commerçants et que des études d’incidences soient réalisées, comme le prévoit le règlement régional. Pour rappel, un recours a d’ailleurs été déposé en ce sens, fin janvier, par 3 associations environnementales et 8 riverains de différents quartiers du Pentagone, membres de la plateforme.

Nous invitons les citoyens sensibles à cette vision de la ville et qui défendent la nécessité d’un débat contradictoire autour de ce projet aux enjeux multiples et complexes, à s’informer sur notre site, à signer la pétition en ligne, en tant que personnes, s’ils adhèrent à notre analyse et à signer notre charte, s’ils le font au nom d’un comité, d’un syndicat, d’une association.

Contact : info@platformpentagone.be

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MINIRING ça rime avec HAPPENING

La Ville de Bruxelles inaugure son piétonnier mais refuse de parler du Miniring : nous avons décidé de réparer cette injustice et de lui donner
toute la visibilité qu’il mérite !

 

Dimanche 28 juin à 13 heures

La Platform Pentagone vous convie à

L’INAUGURATION DU MINIRING

Un monument éphémère sera dévoilé à cette occasion

à l’angle de la Place De Brouckère et de la rue des Augustins
(en face de la poste)

Départ du cortège à 12 heures
(coin rue de Flandre – rue Léon Lepage)

Arrivée Place de Brouckère : 12h45

INAUGURATION à 13 HEURES

VENEZ NOMBREUX

 

Platform PentagoneLa PétitionLa Charte
Toutes les affiches et flyers à télécharger




GLOIRE AU MINIRING ! Happening ludique et décalé

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INAUGURATION DU PLUS GRAND POT D’ÉCHAPPEMENT D’EUROPE

Discours : extraits d’UBU (Alfred Jarry) et morceaux choisis de déclarations d’Alain Courtois et Yvan Mayeur.

 Cliquer ici pour voir la vidéo
(merci à Grégory)

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Els Ampe, peu avant l’inauguration (capture d’écran de TV Brussel )

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Platform Pentagone

La Platform Pentagone vous donne rendez-vous au mois de septembre, peu après la rentrée, pour une première évaluation de la mise en route du piétonnier, du plan de circulation qui l’accompagne et, plus généralement, de la gestion de l’espace public par la Ville de Bruxelles, sur et autour du piétonnier.

Plus que jamais, la Platform Pentagone plaidera pour qu’un véritable débat public puisse avoir lieu autour de ce dossier et de ses enjeux.

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La Platform Pentagone, bien que favorable au principe de piétonnier, s’oppose au projet de la Ville de Bruxelles, met en garde contre l’inconséquence avec laquelle il a été mis en route à marche forcée et demande, en priorité, que l’offre des transports en commun, réduite depuis l’entrée en vigueur du piétonnier, soit au contraire renforcée.

En outre, elle préconise plusieurs piétonniers plus petits, au coeur des quartiers, pour une réelle amélioration de la qualité de vie de l’ensemble des habitants, plutôt qu’un grand piétonnier dont les ambitions essentiellement touristiques de la Ville risquent de mettre à mal les commerces de proximité et dont la seule ambition est d’avoir déplacé dans les rues voisines, plus étroites et densément peuplées, toutes les nuisances liées au trafic.

Elle demande que des études d’incidences soient réalisées, ainsi que le prévoit le règlement régional, et que le plan de mobilité dans son ensemble (piétonnier-miniring-parkings) soit soumis à un véritable processus de concertation avec les habitants et commerçants. Pour rappel, un recours a d’ailleurs été déposé en ce sens, fin janvier, par 3 associations environnementales et 8 riverains de différents quartiers du Pentagone, membres de la plateforme.

Nous invitons les citoyens sensibles à cette vision de la ville et qui défendent la nécessité d’un débat contradictoire autour de ce projet aux enjeux multiples et complexes, à s’informer sur notre site, à signer la pétition en ligne, en tant que personnes, s’ils adhèrent à notre analyse et à signer notre charte, s’ils le font au nom d’un comité de quartier ou de commerçants, d’une organisation, d’une association.

Rejoignez-nous : le débat est ouvert!




Le piétonnier arrive au centre, les bus s’en éloignent : Plan explicatif

 Cliquer sur l’image pour l’agrandir

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Télécharger le document




Parking 58 – Permis recalé et confirmation : INTERPARKING n’aime pas communiquer ses chiffres…

Le 3 mars 2015, le Comité de défense des habitants de Bruxelles-centre (Comitebru 1000), membre de la Platform Pentagone, avait introduit un recours auprès du Collège d’Environnement contre le permis d’environnement octroyé par l’IBGE pour, notamment, l’exploitation d’un parking couvert de 847  emplacements pour véhicules motorisés.

Principale argumentation : « L’étude d’incidences n’a pas tenu compte du projet de la Ville de Bruxelles d’aménager une zone piétonne et un « mini-ring » à proximité immédiate ».

 

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Le Collège  d’Environnement a suivi cette argumentation et a refusé d’octroyer le permis d’environnement.

 « La Commission demande plus d’informations pour étayer la nécessité de construire de nouveaux parkings. Par exemple, quel est le taux d’occupation des parkings existants, ou comment a été évalué le besoin en parkings dans les quartiers retenus (inventaire) ? Une telle option est-elle compatible avec les objectifs de réduction du trafic automobile ?

La Commission demande d’étudier l’impact des nouveaux parkings sur la circulation dans le Centre, notamment pour s’assurer qu’ils participent à la diminution de la pression du trafic automobile prévue par Iris 2. »

Bravo, donc, au Comité Bru100, pour sa détermination et sa vigilance ! Rappelons que ce comité de quartier a pour but « toute action relative à la défense de la cité, des habitants, de leurs droits à des équipements de toute nature et indispensables à la qualité de vie à Bruxelles et plus spécialement au centre ».

Mission accomplie !

Mais un autre volet de ce dossier mérite également toute notre attention : la société INTERPARKING avait, elle aussi, déposé un recours contre ce permis, pour une tout autre raison nettement moins en rapport avec la défense de la cité et de ses habitants. Qu’on en juge :

• 2.2. Le second recours a été introduit par la s.a. INTERPARKING le 9 mars 2015. La requérante détient un bail emphytéotique sur la partie de l’actuel immeuble consacrée au parking.

• 2.3. Le recours est exclusivement dirigé contre deux conditions particulières du permis d’environnement :
– celle qui oblige la requérante à fournir annuellement un histogramme des mouvements (entrées et sorties) au sein du parking durant une semaine, ainsi que l’occupation du parking par heure, durant une semaine, dans les deux cas hors vacances scolaires et périodes de solde (article 4, A, 2) ;

– celle qui empêche la requérante de réserver aucun des 648 emplacements publics (article 4, B, 9).

De tout évidence, la société INTERPARKING n’aime pas rendre des comptes. La conclusion du Collège d’Environnement est édifiante :

4.2.2. Durant l’instruction de la demande de permis d’environnement, le 4 décembre 2013, l’IBGE a adressé un courrier à la demanderesse précisant que : « il apparait que l’exploitant actuel du site, à savoir la s.a. INTERPARKING, ne veut communiquer des informations essentielles quant à la gestion actuelle du parking public (histogramme du pic de fréquentation, gestion du parking public, . et ce malgré les demandes répétées du chargé d’étude (d’incidences)
(…)
Elle n’a pas non plus justifié en quoi les données sollicitées étaient « commercialement sensibles » pour la s.a. INTERPARKING. Lors des auditions, le Collège d’environnement a sollicité plus de précisions de la part de la s.a. INTERPARKING, qui s’est à nouveau retranchée derrière le secret d’affaires, sans plus de justification.’
Ce manque de données a obligé le chargé d’études à procéder par extrapolations et à réaliser des comptages d’ampleur limitée, dans le seul Parking 58. Ce manque de données a, notamment, privé le chargé d’étude d’une vision précise de l’utilisation du parking par les abonnés et de la répartition de ces abonnés entre résidents locaux et travailleurs.
(…)
Une étude de l’incidence du plan de mobilité du Pentagone sur les besoins de stationnement public aurait permis au Collège d’environnement de s’assurer de l’adéquation du nombre d’emplacements de parking prévu dans le projet « Centre 58 » (..).

Cette étude est d’autant plus nécessaire que la dernière étude en date, celle du 30 avril 2010 réalisée avec TRANSIT EC et portant sur le plan communal de mobilité de la Ville de Bruxelles d’alors, concluait à un faible taux d’occupation des parkings publics et à la disponibilité d’un très grand nombre de places de stationnement. »

A la lecture de tout ceci, on ne peut s’empêcher de constater que la Ville n’a visiblement aucun problème ni aucune sorte d’état d’âme à s’engager, pour 35 ans et dans le cadre de la construction de quatre nouveaux parkings, avec des partenaires qui refusent de communiquer des données pourtant essentielles à l’évaluation objective de la pertinence – ou non – de tel projet, ici le parking 58, ou de tel autre, (les parkings liés à son piétonnier assorti d’un miniring). La seule chose que la Ville se soit contentée de faire à ce jour, c’est de s’enquérir, en amont (mars 2013, lors du MIPIM, Salon international de l’Immobilier, à Cannes) de l’intérêt de ces sociétés à construire les nouveaux parkings… C’est normal!  (Els Ampe).

Des négociations « informelles » et des déclarations bien inquiétantes, en terme de démocratie…

Il est vrai que la phrase « INTERPARKING s’est à nouveau retranchée derrière le secret d’affaires, sans plus de justification.» n’est pas sans rappeler celle, prononcée par Yvan Mayeur, lors du Conseil communal 23 février 2015, lorsqu’il répondait à la question sur les conséquences éventuelles du recours déposé au Conseil d’Etat contre le plan de circulation :

« Le pouvoir, c’est de ne pas partager toute l’information et de la garder pour soi »

Il est vrai aussi qu’il parlait de « pouvoir » et non de « démocratie ». La nuance est de taille !

 Isabelle Marchal

Platform PentagoneLa PétitionLa Charte




Platform Pentagone sur les Marches de la Bourse

Reclaim the steps !

Image2Le 8 mai 2015, sur les marches de la Bourse, la Platform Pentagone y était !

« Je me trouve ici à parler dans un endroit potentiellement interdit. Je me trouve sur les escaliers de l’ancien Palais de la Bourse…

Un bâtiment que nous avons eu fini de payer en 1934 (sa construction a été financée par un emprunt de 66 ans). L’endroit nous appartient, à nous tous.
Pourtant ce bâtiment public a commencé à être privatisé au profit de grands événements. On a d’abord placé des grilles entre les colonnes pour empêcher le peuple d’approcher de trop près le bâtiment. Et bien sûr, les réunions publiques tenues sur ces escaliers dérangent les privatiseurs. Donc, ils veulent maintenant privatiser les escaliers.

Depuis que la Bourse a perdu sa fonction, son horloge s’est arrêtée. Regardez là-haut. C’est une horloge mécanique très précise, sur laquelle on pouvait régler sa montre. Une horloge entretenue annuellement par un artisan. C’était un petit service que nous rendait la Ville de Bruxelles. Un service public, un service gratuit pour tous.

Et savez-vous qu’ici devant passaient 31 lignes de tram, 31 !

Vous ne me croyez pas ? Il y avait le 4, le 5, le 6, le 17, le 18, le 23, le 24, le 25, le 26, le 27, le 28, le 31, le 34, le 37, le 48, le 49, le 52, le 53, le 56, le 59, le 60, le 63, le 76, le 81, le 85, le 87, le 88, le 89, le 90, le 91 et le 98.

Et en plus le 9 et le 46 s’arrêtaient au bout de la rue Orts, à 200 mètres.

C’était en 1957. Il y avait encore des petits trams partout, tout le temps.

C’était avant que l’Expo 58 livre la ville à l’automobile, c’était avant qu’on enterre les tramways accusés de causer des embouteillages.

Jusqu’à la fin des années 1970, le bâtiment offrait aussi au rez-de-chaussée de la rue Henri Maus des toilettes publiques bien tenues.

Il y avait encore un bureau de poste, et des cabines téléphoniques confortables. Maintenant Bpost et Belgacom sont cotées en bourse… Un jour quelqu’un a écrit en haut des escaliers, sur la dernière colonne de droite : « La VIE, pas la Bourse ! »

En privatisant les marches de la Bourse, on veut nous priver d’un espace public très symbolique. Plus que ça : d’une mémoire. C’est ici que s’est exprimée la colère des militants chaque fois qu’un gouvernement a spolié le peuple au profit des puissants.
Et je les entends déjà, ceux qui disent : « Il faut vivre avec son temps ! La bourse s’est dématérialisée. Bientôt les escaliers aussi ; c’est sur Facebook qu’on conteste aujourd’hui, c’est le progrès, quoi… »

Quand on te parle de Progrès, demande toujours : « Le progrès de quoi ? »

Celui de la marchandisation, ou celui de la gratuité ?
Celui de la mobilité, ou celui de l’accessibilité ?
Celui du contrôle, ou celui de l’autogestion ?
Celui de la concurrence, ou celui de la solidarité ?
Celui de l’étouffement, ou celui de la respiration ?
Le progrès de la barbarie, ou celui de la civilisation ? »

Patrick WOUTERS
7 mai 2015

Un texte lu lors de la clôture de « Reclaim the steps », un événement organisé en ouverture du KUNSTENFESTIVALDES ARTS

 

 




« Votre ville a été vendue »

DE LA MERCHANDISATION DE BRUXELLES
Bram DEWOLFS

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Des conteneurs. Un empilement de conteneurs. Des hommes avec ou sans casques ont installé des objets incongrus sur notre petit terrain de pétanque.

Nous sommes en mars, j’ai vite compris de quoi il s’agissait. Il y a tout juste un an, j’étais témoin du même rituel, place de la Monnaie : l’installation du « pop-up restaurant ». Ou comment une chaîne de télé flamande privée s’obstine encore à vouloir faire recette avec un concept totalement passé de mode. Qui décide de ce qu’il convient ou non de propulser dans l’espace public plutôt que dans un de ces nombreux bureaux vides dont Bruxelles regorge, ça, personne n’en sait rien.

Un peu comme ces feux de signalisation de la Bourse, partiellement supprimés au profit de panneaux publicitaires de JC Decaux. Tout aussi révélateur de la politique que la Ville de Bruxelles sous la conduite d’Yvan Mayeur, socialiste sur papier, entend poursuivre. Estompement des couleurs politiques…
Le Plan Hiver pour les sans abris ne semble pas une priorité pour notre Bourgmestre : il sera signé avec quinze jours de retard. Mais le Marché de Noël, lui, est installé plus tôt que prévu. Trois mois ininterrompus de Plaisirs d’Hiver. A l’évidence, la nouvelle majorité s’est fixé un cap bien précis : celui de l’argent rapide.
Vous voyez où je veux en venir. L’urbanisme néolibéral.

La rage des parkings
Impossible de parler de privatisation de l’espace public à Bruxelles sans évoquer, dans le même temps, sa mauvaise gestion absolue. Je vous explique, dans les grandes lignes, le feuilleton de Bruxelles-Ville. 2012, les Rouges (PS, Spa) et les Bleus (MR, Open VLD) décident, après les élections, de se lancer ensemble dans l’aventure. Une alliance de raison avec contrat de mariage à la clé. A première vue, les philosophies politiques des deux camps semblent diamétralement opposées.
Dans la pratique, il en va autrement. Un ménage à trois, avec un amant partagé, maintient en vie cette union sans amour. L’amant – les acteurs privés et leurs gros sous – est conduit avec convoitise, par une porte dérobée, vers la chambre à coucher de la Ville. Des décisions qui concernent plus d’un million d’habitants sont prises dans des alcôves et approuvées plus tard, sans beaucoup de remous, par le conseil communal.

Mais qui sont, au juste, ces acteurs urbains si puissants? Des promoteurs immobiliers, des géants de la bière, des sociétés de parkings. Ils sont les nouveaux propriétaires de ce qui constitua, jadis, le Patrimoine bruxellois. Ce sont eux qui déterminent aujourd’hui à quoi ressemblera Bruxelles demain, pas vous. Le Parking 58, avec sa célèbre terrasse panoramique, sera bientôt presque entièrement affecté à des bureaux surmontés d’un toit verdurisé et privé. Le bâtiment de la Bourse deviendra Temple de la bière. Manifester sur ses marches est d’ores et déjà interdit, le bâtiment ayant été vendu. Sans oublier, bien sûr, nos places, menacées par cette rage obsessionnelle de construire des parkings.
Mais au fait, où en est-on avec ces parkings?


Indignation partagée
Juin 2013.
Le nouveau bourgmestre se laisse docilement photographier en sauveteur de Picnic the Streets et en 2014, les Rouges récupèrent à leur compte la clameur, venue de la rue, pour des boulevards centraux sans voitures.
En chemin, ils « oublient » pourtant de développer une vision globale, inclusive et de bon sens en matière de mobilité, d’espace public et de pollution de l’air.
Après avoir pris comme prévu l’écharpe mayorale à un Freddy Thielemans recasé chez NEO, Yvan Mayeur est à la recherche de son premier fait d’armes. Son phantasme : un hypercentre-ville sans voiture voué à l’événementiel et remplis de touristes consommateurs. La pseudo-participation autour de l’aménagement des boulevards centraux est expédiée au pas de charge, “Il faut avancer”, dixit Yvan Mayeur, tenant lieu d’argument. En échange, les Bleus ont reçu un mini-ring en plein centre et quatre parkings supplémentaires. Des décisions qui, à ce jour, n’ont pu encore être étayées d’aucune façon.

Des procédures telles que les études et les phases de test sont délibérément ignorées, dans l’espoir que la société civile s’endorme tranquillement, toute à sa joie d’avoir reçu un piétonnier. Les voix protestataires continuent pourtant de résonner vivement malgré le “tour de passe-passe” (les propres termes d’Yvan Mayeur, NDT) consistant à déplacer aux Brigitinnes le parking initialement programmé sous la place du Jeu de Balle. Els Ampe – Echevine de la Mobilité et initiatrice du projet d’un p’tit train électrique – trouve encore le temps, malgré un emploi du temps chargé dans les Marolles, d’aller inaugurer un Pocket Park (mini-plaine de jeu) situé juste à côté du futur mini-ring. Des enfants joueront donc à moins de dix mètres d’une infrastructure routière aux fortes concentrations en particules fines et cancérigènes.. Folie pure et simple.

Heureusement, Bruxelles est plus futée que ses politiques et plus saine que la qualité de son air. Fruit d’une indignation partagée, la cohésion entre les Bruxellois concernés est plus forte que jamais. Et l’on voit surgir plus de contestation et et de mouvements citoyens que de restaurants « pop-up ». Les gens en ont assez, et à juste titre. Les politiciens sont largement rémunérés pour défendre les intérêts de tous les Bruxellois, pas seulement ceux au portefeuille bien rempli. L’éthique semble ne plus avoir droit de cité.
Pour un véritable espace public
Un conseil aux autorités bruxelloises : puisez dans votre capital humain au lieu de le nier. Il y a plus qu’assez de moyens de concevoir l’espace public, et par le dialogue, et en tenant compte de toutes les parties prenantes. Donnez sa place, au propre comme au figuré, à une véritable concertation, impliquez les habitants, les commerçants et les associations, faites-les rêver et concrétiser leurs aspirations.

Renforcer l’espace public n’a pas seulement pour but de faire joli mais de stimuler le dialogue avec d’autres acteurs. Ainsi, non seulement on augmentera la participation citoyenne mais on améliorera également le bien-être et la santé de tous les habitants de la ville. De cet espace libéré devrait surgir aussi un espace mieux adapté et mieux partagé. Un lieu par et pour de vraies gens, où l’on peut prendre du bon temps sans pour autant être poussé à la consommation.
Un véritable espace public pour tous les Brusseleirs, quoi…

Bram Dewolfs

[Co-fondateur de l’initiative citoyenne Les Boulistes Bruxellois, Bram Dewolfs s’inquiète de la privatisation de l’espace public à Bruxelles. Ce Bruxellois engagé considère que les politiques bruxellois oublient de développer une vision globale, saine et inclusive de la mobilité, de l’espace public et de la qualité de l’air.]

Traduction de l’article publié dans Brusselnieuws, le 26 mars 2015

 

voici ce qu’on peut lire à l’entrée du pop-up restaurant de VTM

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Bruxelles, Reine de Beauté au nez cassé…

« Vous pouvez aller crier ailleurs ! »

 

La Plateforme Marolles et la Plateforme No-4parkings organisent ce 18 mars « Bruxelles, Reine de Beauté au nez cassé », une soirée d’information et de débat sur les projets de la Ville de Bruxelles.

« Vous pouvez aller crier ailleurs ! » C’est en ces termes que se clôturait, le 22 janvier 2015 à l’Ancienne Belgique, la réunion de participation organisée par la Ville de Bruxelles où le futur piétonnier était officiellement présenté, sans que les citoyens présents dans la salle aient pu poser la moindre question sur les conséquences de ce projet, notamment en termes de mobilité.Monopoly

 

Pas un mot du « miniring » dans les rues étroites et tortueuses du centre du Pentagone, black-out sur les 4 nouveaux parkings souterrains aux portes du piétonnier, mutisme sur les lignes de bus aux trajets écourtés, mystère sur l’existence ou non d’études d’incidences liées à ce plan de Mobilité… 

Depuis, on le sait, le projet de parking sous la place du Jeu de Balle a été abandonné… mais déplacé à quelques centaines de mètres de là, aux Brigittines, à proximité du trajet du miniring. Et cela, une fois de plus, sans concertation avec l’ensemble des habitants du quartier, beaucoup ayant appris la nouvelle par la presse.

Plutôt que d’aller « crier ailleurs » la Plateforme Marolles et la Plateforme No4Parkings ont préféré organiser une soirée d’information et de débat au Recyclart, tout près du nouveau projet de parking. 

Qui veut d’un Bruxelles sans les Bruxellois ? Le plus grand piétonnier d’Europe ? Times Squareke ou Disneyland sur les grands boulevards ? Quels transports en commun, quels embouteillages, quelles incidences sur la qualité de l’air, la qualité de vie, quels commerces, quels habitants ? Pourquoi un recours au Conseil d’État ? Rejet du plan de Moblité : « peur de la nouveauté » de la part du citoyen ? Ou « back to the Sixites » de la part des autorités communales ?

On en discute ensemble, sans tabou ni censure.

Organisée dans  le cadre des  festivités pour le 142ème anniversaire du Vieux Marché sur la place du Jeu de Balle, cette soirée sera suivie d’un concert de Jaune Toujours.

 

Le 18 mars à 20h00 à Recyclart
Infos-Déb
at-Concert

Bruxelles sans les Bruxellois ?

Intervernants :

Jean-François Dumoulin (Comité de défense des habitants de Bruxelles-Centre)
Isabelle Marchal (Plateforme NO-4Parkings)
Isabelle Pauthier (Arau)
Manu Brocante et Viktor Chess (Plateforme Marolles)
Marco Schmidt (Inter-Environnement Bruxelles)
Patrick Wouters (ancien commissaire de police des Marolles)
Stéphane Fontaine (ingénieur)
Yannick Schandené (Pic Nic the Streets)

et d’autres intervenants des Plateformes Marolles, NO-4Parkings et Pentagone, des habitants, des commerçants…

Mais aussi :

Projections photos + installations vidéo & son:
Parking Mythe, 23.336NEE, Protest Mix

22h30 CONCERT

JAUNE TOUJOURS : mix explosif de rock, chanson, ska, gypsy, latin, balkan and brassband.

 

Une soirée organisée par la Plateforme No4Parkings et la Plateforme Marolles

Recyclart, 21 rue des Ursulines

 

 Dans le cadre de la Fête des 142 ans du Vieux Marché




Abandon du parking sous la place du Jeu de Balle : une bonne décision, mais de mauvaises « solutions alternatives »

« Une semaine après avoir abandonné, sous la pression populaire, son projet de parking sous la place du Jeu de Balle, le Collège de la Ville de Bruxelles a décidé de le remplacer par un autre parking, toujours dans les Marolles, mais cette fois sous l’immeuble des Brigittines. Pour la Plateforme Marolles, la Ville ne fait ainsi que déplacer le problème et continue à prendre des décisions à la hussarde, sans concertation avec les riverains. »

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Abandon du plan A au profit du plan B (à moins que ce ne soit l’inverse) : l’analyse, les enjeux et les questions sur ce qui se trame en ce moment à la Ville de Bruxelles…

Lire la suite du communiqué sur le site de Plateforme Marolles

In het Nederlands

26 février 2015

Le bourgmestre de Bruxelles-Ville Yvan Mayeur vient d’annoncer l’abandon du projet de parking sous la place du Jeu de Balle

Le parking était « nécessaire » : il ne l’est plus. Il était même « indispensable » : une solution alternative aurait été trouvée au problème (mais au fait, quel problème, et où sont les études qui en parlent, chiffres à l’appui ?)…

Démonstration par l’absurde que les enjeux de ces parkings sont finalement ailleurs que dans les parkings eux-mêmes. Aussi, on ne peut que se réjouir de cette décision !

Mais, car il y a un mais…

Badge rouge

A peine Yvan Mayeur avait-il fermé la bouche sous les caméras de Télé Bruxelles pour annoncer que les échoppiers du Vieux Marché (ah, ENFIN, notre orateur ne parle plus de maraîchers!) pourraient aller se garer au Boulevard Waterloo où 80 places seraient libérées rien que pour eux, qu’Els Ampe se répandait ici et là en déclarations à la presse pour dire que, si si, un parking souterrain verrait bien le jour, à la lisière des Marolles, en contrebas de l’Eglise de la Chapelle…

Le tout avec ce sourire formaté de la représentante du lobby automobile qui ne la quitte jamais (c’est pas comme nous, vilain râleurs que nous sommes!)…

Mais que de dissonances au sein de cette « majorité », et que de frustrations et petits règlements de compte de bas étage cela cache-t-il ? Ou, qui sait, de calculs…

L’avenir nous l’apprendra et nous restons vigilants !

En attendant, et sans baisser notre garde le moins du monde (au contraire!), pour la Place du Jeu de Balle, la Fête peut dès à présent commencer. La mobilisation, massive et déterminée, a payé : c’est une première victoire !

Bravo à tous ceux qui ont apporté leur pierre à cette mobilisation populaire, habitants, commerçants, amoureux du quartier de la Place du Jeu de Balle et de son Vieux Marché.

Bravo aux 23.336 signataires de la pétition, à la Plateforme Marolles, aux centaines de personnes qui se sont mobilisées au quotidien, ont organisé des cagnottes pour les affiches, mis ces affiches à leur fenêtre, passé des nuits presque blanches, mangé sur le pouce durant des semaines, préparé des fêtes, préparé LA Fête des 142 ans du Vieux Marché (on la fera deux fois plus, entre le 14 mars et le 21 mars : venez nombreux).

Mais la lutte n’est pas terminée ! Trois autres places sont toujours visées par ces parkings souterrains, peut-être celui de Chapelle dont parle Els Ampe, à moins qu’il ne s’agisse d’un caprice d’enfant gâtée. Il reste aussi les rues du futur du Miniring, une menace pour la vie des habitants et commerçants. Il reste enfin le Pentagone, proie privilégiée  des promoteur/spéculateurs/organisateurs de Parades Mickey et autres constructeurs et exploitants de parkings privés « dits publics », filiales de géants de l’immobilier ou des assurances …

Contre tous ces projets, véritable Plan de Mobilité de la Ville, un recours a été déposé au Conseil d’Etat. La mobilisation sous toutes ses formes continue donc.

Le COEUR de Bruxelles n’est pas à vendre !

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Le communiqué de presse de la Plateforme Marolles
Pas de parking sous la place du jeu de Balle : une victoire de la mobilisation citoyenne !

A SUIVRE…

Le 9 Mars, le Conseil communal devra revoter les cahiers des charges des parkings qui ont été renvoyés vers la Ville par la Région : des modifications mineures doivent y être apportées.
L’occasion de venir manifester notre opposition aux (désormais) 3 parkings planifiés par la Ville.

RENDEZ-VOUS à l’HOTEL DE VILLE
(entrée par l’arrière, rue de l’Amigo)
Début du Conseil communal à 16h00

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Dans le cadre de la Fête des 142 ans du Vieux Marché du 14 au 21 mars 2015

Mercredi 18 mars 2014 à 20 heures, au Recyclart :

Soirée d’information-débat sur l’ensemble du piétonnier, le miniring et les 4 (-1) parkings

Une soirée qui se clôturera en musique avec JAUNE TOUJOURS
BIENTÔT TOUTES LES INFOS !

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